Voici la présentation de Haute Couture Sorbier Été 2018.
Bêtes de scène
« Johnny s’en est allé mais sa « Rock and Roll attitude » restera pour toujours.
J’ai eu la chance de le rencontrer et le bonheur de l’habiller en 2006 pour sa tournée « Flash Back Tour ».
Aujourd’hui, c’est pour moi l’occasion de rendre hommage à tous les artistes, qui nous font vibrer, parce que la musique, la danse et le costume sont universels.
En d’autre temps, Johnny eut été Charleston.
C’est le thème de la collection avec pour vedettes Joséphine Baker et Sidney Bechet.
Merci Manu Dibango de nous faire revivre ce jazz lié à la « Revue Nègre », appelée aussi le « Tumulte noir ».
Le Charleston, ses pas de danse et ses rythmes endiablés inspirent encore jusqu’aux danses de hip-hop ou de deep house.
C’est l’époque de l’art de la fête, on fait « la bringue » à la folie.
Paul Colin est l’a chiste vedette de ces années là, La Revue Nègre, Mistinguett, Carlos Gardel, Damia, Suzy Solidor et l’accordéoniste Line Viala font appel à son talent.
La silhouette est libre et épurée, la taille descendue plus qu’à l’origine (Année 20). Tout est dans l’ennoblissement, la valeur ajoutée, le détail posé là et pas ailleurs.
Les organzas de soie peints à la main sont le l conducteur de la saison, les tons sont des chauds, des froids ou bien des chauds et froids.
Ils évoquent le verre de Murano, les sulfures, les opalines, la pâte de verre, les vitraux cubistes et toute la verrerie Art Déco.
Tout un monde de transparences et de lumières.
C’est Isabelle Tartière-Sorbier qui les a peint, j’ai réalisé les patrons et cousu nombre de robes, elle aussi d’ailleurs. Nous avons été sur tous les fronts.
Une aventure à quatre mains, un peu comme Sonia et Robert, les Delaunay, en leur temps. Une passion qui nous ressemble, une heureuse nostalgie, une énergie retrouvée. »
Frank Sorbier
Photo © Piero Biasion – La Maison de Haute Couture Sorbier