Home ModeFashion Week Paris Fashion Week Printemps/Été 2018: Jour 5 Couronnements et régicides

Paris Fashion Week Printemps/Été 2018: Jour 5 Couronnements et régicides

by Manon Renault
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(Image vignette: le Shining de Undercover)

Loewe : premier défilé de la journée. 9H45 tapante, les bulles de champagnes s’entrechoquent dans la tête, tandis que les dosettes Nespresso s’écrasent dans les machines. Pourtant il faut être au summum de son attention. Les 12 minutes qui vont suivre sont un concentré d’ une grande partie des tendances de la saison .LE défilé. Face à cela, un massacre se prépare du côté des Champs-Elysées : Gypsy Sport présente sa rébellion,  une satire de « la mode pour tous » ?  Mise à mort de privilèges : les mannequins défilent avec des poubelles et portent ce qu’ils ont trouvé dedans. Misérabiliste à souhait: faut-il rire ou pleurer ? Loin du manifeste rebelle aux sursauts adolescents, Alexis Mabille, Emanuel Ungaro ou Andrew G.N confirment un été 2018 accès sur la légèreté, la joie. Réjouissez-vous : imprimés fleuris, tissus légers, plumes, drapés d’imprimés desquels s’échappent quelques dessous. Chic plutôt que choc. Réjouissez-vous : la mode met en scène de nouveau roi.  De coeur ou de pique ?


Au garde à vous chez Nina Ricci

Cortège de plumes ou longues jupes à franches attendrissent la rigueur des vestes à la carrure militaire. Safari romantique devant le tombeau de  Napoléon: un geste que l’on aurait pu attribuer à un Galliano. Aurait pu.  Irruption de Boa Rose et des quelques vestes, shootés telles des balles perdues.

Lutz Huelle : fin de l’ère punk ?

Fidèle à sa signature un brin punk, Lutz Huelle continue son travail sur les drapées. Coupes asymétriques, et blousons qui se muent aux robes. Au néo-grunge nineties, de nouvelles notes se sont gréffées. Des vestes et capes qui auraient pu s’intégrer à un hommage personnel et moderne à Jeanne Lanvin. Pour devenir roi, Huelle s’attaque à la féminité parisienne.

 J.W. Anderson pour Loewe : farandole de fleurs et quelques épines

De créateur cérébral, il passe à maître des tendances. Au risque de devenir trop easy et portable – Balearic selon BoF. Un défilé mainstream, comme une mauvaise compile musique dance pour raves party sur Ibiza beach. C’est là que l’on comprend toute l’envergure d’une collection : à peine montrée elle est soumise aux plus virulentes éloges et critiques. Il serait dur de s’arrêter là en ce qui concerne ce défilé, ou de se contenter de décrire les tendances de l’été 2018 : patchwork de chutes de tissus imprimés, esprit seventies et silhouettes longilignes. Un brin champêtre un brin safari. Au regard des détails, de la musique ou de la scénographie du défilés c’est faire déshonneur à la pensée de  J.W Anderson que de la momifier dans une mode IN. Parmi les suiveurs, Andrew G.N propose une collection fleurie, agrémentée de perles et rubans. Même élan chez Christian Wijnants.

Christian Wijnants

Andrew G.N

 

Objet mystère :  Issey  Miyake, citoyen du monde

Au jeu de plis et de l’origami, Miyake est la référence de l’enchantement

 


Aux USA, notre maison Blanche ressemble à un Bâton rouge, pas à Ibiza. Le charme d’une vielle France XIX dans les bayous : des longues robes paysannes, des imprimés, des vestes Sahariennes. Les femmes sont chics et montrent leurs épaules : ce ne sont pas elles Les proies. N’est pas Sofia Coppola ?

En parallèle de ces tendances, un retour aux coupes nettent, et au noir et blanc se confirme

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