Au coeur de l’église Saint Merri, une procession d’un tout nouveau genre s’est déroulée chez Coppelia Pique, lors de la fashion week parisienne. Dans l’allée de l’église Saint Merri, pas de future mariée mais une femme amazonne en chape ecclésiastique.
Axelle Migé a composé sa collection comme on raconte une histoire. Un récit qui prend racine dans les oeuvres picturales de Francesca da Rimini et Paolo Malatesta, mais aussi Saint Michel et le Dragon. La collection s’articule aussi bien autour d’un vestiaire aux matières techniques, qui se porte avec des baskets, que des robes coutures esprit new look, travaillées comme des sculptures. Cette évolution au fil du défilé vers une féminité assumée, tend à suggérer l’émancipation. La jeune femme amoureuse puis abandonnée, finit par partir en croisade féministe, l’éclat de l’or s’associant à une armure.
Un savant équilibre de volumes, de nuances et de matières qui donne le fil conducteur au mythe moderne qui se forme à travers le vêtement. La femme Coppelia Pique est fascinante et mystique cette saison. Loin des rouages effrénés de l’industrie de la mode, la marque prend le temps de nous raconter une histoire, une parenthèse enchantée.