Graphisme urbain , entre Kandinsky et le Bauhaus : promis , il ne s’agit par d’art contemporain mais bien de jupes , chemisiers, robes et pantalon . Graphique est coloré, ce sont les noms de ces artistes du début du XXième siècle qui viennent à l’esprit pour évoquer la tendance graphique animant la nouvelle tendance développée par Paule Ka.
Réinterprétant cette rencontre entre l’industrie et les arts décoratifs, ce sont dans des modèles aux coupes classiques que les imprimés s’épanouissent. Faciles d’accès, ils se combinent aussi bien avec un t-shirt noir et des talons haut , qu’avec des baskets et de larges lunettes de pin-up. Aucune combinaison n’est exclue. Aucun look n’est défendu. En toutes circonstances la tendance graphique est bienvenue.
Arpenter les rues moroses devient alors un jeu, ou la femme Paule Ka en plus d’une image élégante , laisse en tête l’image d’ une femme d’esprit, une femme qui ne dédaigne pas les habits mais en fait un mode d’expression: une affirmation de distinction.
Fondé à Lille en 1855, c’est dans des coupes intemporelles que Serge Cajfinger intègre la modernité et l’avant-garde. Inspiré par l’art sans pour autant faire de ses robes de toiles importables, il offre le luxe de l’ accessibilité . Car la mode ne doit pas être cantonnée dans de stériles vitrines: il faut qu’elle sorte et qu’elle s’exprime. La femmes ne doit pas se réduire à des uniformes imposés . Quotidiennement elle combine, l’air de rien , chaussures, sac à main, jupes et robes. Cet exercice ne relève pas d’une simple vanité, mais de l’expression .
Cette nouvelle ligne graphique de Paule Ka est un camouflage urbain qui en aucun cas ne se fond dans le banal. Laisser place libre à l’art pour combattre le banal.