Élie Saab, le roi incontesté de l’élégance orientale tenait son défilé le dernier jours de la fashion week parisienne. Et il semblerait que la tendance de la saison qui est à une certaine modestie et une certaine simplicité ait aussi contaminé le créateur libanais.
Du noir et du bleu marine ouvrent le défilé sur des looks plus masculins que ce à quoi nous avait habitué notre créateur favori. Les silhouettes sont structurées, sans superflu et le seul aspect décoratif qui pourrait transparaître vient des drapés. Les chemises, transparentes, nous rappellent cependant la véritable nature de la femme Élie Saab : séductrice et fatale.
À propos des robes…..il semblerait qu’il y ait tellement de choses à dire à propos des fameuses robes Élie Saab ! Le début du défilé tout en sobriété ne laissait pas présager l’explosion de couleurs à venir….sur les robes donc. Des couleurs, du lurex, de la dentelle et des broderies, tous les ingrédients de la recette Élie Saab sont bien présents et font mouche. Clin d’œil à ses origines orientales, la dentelle est brodée de façon épaisse et les dessins rappellent les tatouages au henné.
La longueur est de rigueur, nous sommes bien en présence d’une collection d’hiver, et le mouvement s’en retrouve souligné de façon quasi-chorégraphique. Les vêtements en sont d’autant plus dramatiques et théâtraux car cette longueur si chère à Élie Saab dégage une aura de sophistication et de noblesse monstre, comme venant d’une autre époque, une époque de glamour.
Élie Saab n’a plus à prouver qu’il est un génie de l’evening wear, ses robes mettent en valeur le corps féminin d’une façon presque magique, ses créations sont carrées, parfaites, comme envoyées du ciel. Les looks blancs ferment le défilé. Un blanc lumineux et virginal, pur et symbole des différentes émotions et attitudes qu’embrasse la femme Élie Saab.
Photographies par Samantha Rakotoson (Nikon D800)
Mary Yasmine Arrouche