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L’anti-marque à l’étiquette blanche avec les informations pratiques présentait ses collections de prêt-a-porter, haute couture, resort et décoration le jeudi 8 novembre. L’occasion pour Luxsure d’aller voir de plus près les créations du mystérieux designer belge.
Les lignes sont pures donc on ne trouve pas d’imprimés. Le concept derrière cette collection est la récupération, on retrouve donc des pièces intégralement faites de patchworks de l’armée et des vêtements a l’aspect vieilli par une technique de teinture qui rend comme si le vêtement avait été laissé trop longtemps au soleil.
Pour les pièces de la couture, les éléments les plus marquants restent les pièces « bijoux » et notamment les plastrons ainsi que les masques sertis de pierres, recouvrant l’intégralité de la tête.
En décoration, c’est le détournement d’usage qui est a l’honneur. Ce que l’on salue chez Margiela c’est son aptitude a rester dans le thème de l’utilisation de l’objet originel en changeant le but de cette même utilisation (les cuillères tordues en rond de serviettes, la lunette-loupe….)
La collection resort (ou collection de mi-saison) nous permet de retrouver le mélange des matières, de la fluidité et de la transparence. Les couleurs sont un peu plus osées que la palette fétiche chez Margiela : bleu marine, vert de gris, fuchsia sur des drapés incroyables accompagnés d’accessoires perlés et réfléchissant en métal.
C’est par la collection printemps-été 2013 que nous finissons, une collection ou on retrouve tous les codes de la maison a commencer par ce blanc obsédant, virginal melé aux jeux de transparence multiples qu’offre l’utilisation de la crinoline sur le vêtement. Oversize, drapés, rigidité et decolletes la ou on ne les attend pas, la signature des créations de la maison. Le vêtement devient accessoire créant une nouvelle silhouette a part entière et l’accessoire devient nécessaire de par son ergonomie.
Photographie par Samantha Rakotoson