Miharayasuhiro
La collection Printemps Ete 2013 de Chez Miharayasuhiro nous fait faire un bon dans le passé et dans l’univers kitsch du film de David Lynch « Wild At Heart », inspiration première des créations. Un effort honorable mais qui a ses limites, chose que l’on a assez vite compris au fur et à mesure de ce défilé.
Il faut s’imaginer un drive-in perdu en pleine campagne américaine des années 80, sorte d’endroits ou se rencontrent les jeunes de l’époque au volant de leur voiture décapotable pour siroter des milkshakes dans le diner ou écouter de les titres de l’époque au juke box et on a la une bonne partie de l’ambiance recréée par les vêtements che Mihayarasuhiro.
Ainsi, on a pu observer des teddys en soie rose, boutonés sur le coté au col, des chemises de serveurs tellement typiques de l’époque (mais si, ceux ou le nom de la personne est brodé sur la poche!), de boots, des sneakers à la mode Chuck Taylor, des chaines et des boots en cuir noir (pour le coté rebelle, sûrement) ainsi que des derbies siglées du 8 que l’on peut trouver dans les magic 8 ball ou les boules de billards. Plus impressionants : les blazer en peau de serpent extraits directement du film, réinterprétés sur les t shirts et les shorts de la collection dans un cuir simple mais travaillé de façon à imiter cette même peau.
Les couleurs sont pour le moins différentes de ce qu’on a pu voir cette saison, clairement limitées par le thème, du gris, du rose pale, du noir, du bleu ciel et du blanc présent sur seulement 2 looks. On trouve plus de fantaisie chromatique sur les chaussures compensées en python ou là on a droit a du orange, du rouge, du jaune moutarde l’ensemble flirtant généralement avec des teintes fluos.
La seule chose que l’on peut reprocher à cette collection est qucertaines pièces ne semblaient pas évidentes dans le thème et manquaient peut-être de cohérence avec l’ensemble. En effet, on a pu observer un medley années 80/June Inoue (artiste japonais avec lequel la maison a collaboré sur quelques pièces) qui était difficile a replacer dans le cadre des inspirations de la collection. Mais comme je l’ai dit plus tôt, le style de la jeunesse américaine des 80s a ses limites et l’on comprend qu’il ait été difficile de compléter toute une collection avec cette seule et unique inspiration.
Mary Yasmine Arrouche