Zizi the Kid
David Abiker
Robert Laffont
Avril 2010
15 €
Mardi 6 Juillet 2010, Paris
Un de mes Super Meilleurs Potes qui réfléchit – ma foi – pas trop mal m’a dit un soir « tout tient dans ta première phrase ». Younes, tu peux me dire merci.
Zizi the Kid a bien me failli me coûter la vie. Un peu partout à Paris. Sur Terre. Sans parler sous. La culture vaut bien quelques prises de risque. Attention chérie, ça va couper. Pour ceux qui connaissent. Pour les autres, vous pouvez – encore – sauter ce paragraphe sans trop perdre en substance.
Bref, le livre. Je l’ai fini il y a deux semaines. Mais j’aime bien faire mariner un peu. L’auteur c’est David Abiker. 15 ans de plus que moi. 40 ans quoi. Un homme en tous genres comme on les aime. Journaliste. Chroniqueur TV et Radio. Diplômé de Sciences Po Paris. Politiquement engagé. En 2000, il devient directeur de la communication et de formation du groupe Dagris, spécialisé dans la coopération agricole et le développement cotonnier. Et en 2010, paf, Zizi the Kid.
Le titre fait – presque – sourire les gens dans le métro. Bah oui, ça parle un peu de zizi sexuel. Et aussi d’enfance. Ça cause magazines pour les grands, Stéphanie Poulain, et première érection. Ça danse sur Kool and The Gang. Ça se colore en France des années soixante-dix. Ça réagit en nous aussi. Ha, mouais, je me souviens. Les aventures d’enfance de ce petit garçon, à travers la plume enchantée d’un homme pourtant – aujourd’hui – bien adulte, nous creusent quelques rides nostalgiques.
Très bon :
p. 67 : « Sur le poster il y a le feu, les couleurs chaudes d’un incendie et cette jeune femme au regard doux, qui se déplie comme une chaise longue. Mon premier corps nu de vraie fille… Je ne m’y connais pas, mais je sens bien qu’elle n’est pas nue pour aller à la piscine ou prendre son bain… Elle n’a pas non plus l’intention de se mettre en pyjama. Elle me regarde par en dessous avec son bonnet de père Noël. Cette princesse est là pour être nue et à mon avis c’est sa spécialité. »
p. 83 : « Le temps passe, quelques mois, et me voilà assez vieux pour que Philippe finisse par s’habituer à ma présence. De même que je frappe Gaëlle, Philippe me frappe avec constance. Oh, jamais devant la famille, il choisit son moment, son lieu : derrière une porte, entre deux meubles, enfermés dans sa chambre. Il est sournois, ce qui donne à nos jeux une saveur supplémentaire, évidemment. Peu importent les coups, puisque je suis avec lui. »
p. 180 : « Guy dit toujours, comme s’il avait eu une relation particulière avec la boisson qu’avec la littérature : « Le bouquiniste, c’est le bistrot des gens qui ne boivent pas. » »
p. 190 : « « C’est nul tout ça, répond-il. Ce qui compte, c’est la branlette. Tu fais d’la branlette ou tu continues à jouer aux billes ? » »
La dernière phrase, ça marche aussi.
Elisa Palmer
2 comments
[…] « Le titre fait – presque – sourire les gens dans le métro. Bah oui, ça parle un peu de zizi sexuel. Et aussi d’enfance. Ça cause magazines pour les grands, Stéphanie Poulain, et première érection. Ça danse sur Kool and The Gang. Ça se colore en France des années soixante-dix. Ça réagit en nous aussi. Ha, mouais, je me souviens. Les aventures d’enfance de ce petit garçon, à travers la plume enchantée d’un homme pourtant – aujourd’hui – bien adulte, nous creusent quelques rides nostalgiques. » Elisa Balmer pour Luxsure.fr […]
Elisa Palmer plus que Balmer …
Sans quoi je vais devoir vous transformer en David Apiker …
A vous de voir …
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