Après un certain nombre de pistes : l’Arte povera, les peintures de Cuzco et les Ladies de l’Empire Britannique, Franck Sorbier a décidé de se poser finalement à Paris.Après le flou, retour au structuré. Après les tonalités fondues, pleins feux sur les coloris grafitti. Les silhouettes sont plus engagées, les volumes plus controlés mais le charme reste omniprésent. La taille est marquée, accentuée par des épaules prolongées et des hanches « hips padding »
Cette collection, c’est une drôle de recette. Un mélange de savoir- faire patrimonial et d’un goût certain pour la provocation. Un oeil non averti pourrait penser à des robes de fortune mais le nombre d’heures laborieuses suffit à démontrer le contraire. Une association audacieuse de « baroque 40 », de « street art psyché » et d’espagnolades intemporelles.
Quant aux tissus, les ersatz côtoient les soieries. Les fins de stocks, les coupons d’occasion et les fonds de tiroirs sans suite comme les matières plastiques, le satin de soie, les motifs perlés, les velours l’organza satin, les éléments d’horlogerie et de gémologie, le crêpe lourd mais aussi la guipure et les dentelles, sont autant de trésors dénichés ça-et-là ou tout simplement redécouverts.
Les matières roturières sont ennoblies et les étoffes précieuses désacralisées comme les lacets colorés ou la dentelle mécanique argent de la Société Choletaise de Fabrication.
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