Depuis trois saisons, la créatrice italienne Marianna Rosati a su imposer DROMe à l’agenda des défilés parisiens. Cuirs souples irradiés de rayons métalliques pour un été qui expose les lignes classiques d’une garde robe tailloring à leur face excentrique.
Signature de DROMe: exploiter les notes sensuelles et féminines d’une matière à la trempe masculine
DROMe poudré- métallisé : une palette inattendue
Les couleurs classiques, qui remémore la douceur féminine, prennent peu à peu les nuances lumineuses du soleil. Un soleil brûlant qui frappe les modèles d’un azur incandescent, avant de s’évaporer en un indescriptible spectre métallique. Alchimiste des reflets, DROMe joue sur l’alliance des matières pour étendre l’horizon des possibles. Les beiges et le nudes se placent sur le devant de la scène avec autant de modernité que les couleurs les plus osées.
Entre architecture calculée et nonchalance
La créatrice propose de revisiter les lignes classiques : vestes croisées, taille marquée, jupe mi-genoux et pantalons amples. La différence tient du travail d’architecture en particulier sur les épaules. Paroxysme atteint avec le trench blanc à la fin du défilé. Torse fort : arc d’une féminité affirmée. Les volumes jouent sur les multiples rôles endossés et superposé par les femmes. Le tout porté avec facilité grâce à l’utilisation de cuirs souples.
DROMe : Wild Side de l’aura bourgeoise.
Le symbole du pull en cachemire noué autour des épaules : look froid d’une bourgeoisie faussement prude. Déconstruire le conservatisme : emprunter ses codes pour les parer d’une nouvelle aura. Noué à même la peau, le cuir couvre les épaules des modèles. Autre expression de cette révolution : les basiques sont reconstruit en patchwork et les découpes laissent entrevoir une femme inapprivoisée. Face A classique pour une Face B qui révèle l’arrière des bras ou le bas du dos.