La couturière Sonia Rykiel est décédée à l’âge de 86 ans. Elle était atteinte de la maladie de Parkinson.
En 1948, elle est étalagiste à la Grande Maison de Blanc. En 1954, elle se marie avec Sam Rykiel, propriétaire de Laura, une boutique de confection vestimentaire du XIVe arrondissement de Paris. C’est dans cette boutique sise au 104 de l’avenue du Général Leclerc qu’elle crée ses premiers pull-overs. Elle aura avec lui deux enfants (Nathalie en 1955 et Jean-Philippe en 1961) .
En 1960, un de ses pulls fait la une du magazine Elle. Audrey Hepburn, de passage à la boutique Laura, s’offre à cette époque 14 pulls signés Sonia Rykiel (le poor boy sweater) de toutes les couleurs. Sam Rykiel l’aide à créer la société Sonia Rykiel C.D.M en 1965 puis, malgré leur divorce, ils fondent en mai 1968 la griffe Sonia Rykiel et ouvrent sa première boutique 6, rue de Grenelle, sur la Rive Gauche, à Paris.
Consacrée en 1970 par le magazine américain Women’s Wear Daily « Reine du tricot dans le monde », elle invente rapidement les coutures à l’envers, le « pas d’ourlet », le « pas doublé » au nom d’une nouvelle philosophie de la mode : « la démode ». Elle crée un style aux éléments indentifiables et dont les mots clés sont le noir, les rayures, la dentelle, le strass, la maille et les messages écrits sur les pulls.
Ses créations sont associées à l’image d’une Parisienne « féminine, libre, sensuelle et indépendante ». Actrice, elle inspirera le personnage principal et jouera son propre rôle dans un film de Robert Altman. On lui doit par ailleurs la décoration intérieure de l’hôtel de Crillon en 1972 et du Lutetia en 1985.
Elle se sait atteinte de la maladie de Parkinson depuis la fin des années 1990. Elle aborde publiquement ce sujet pour la première fois en 2012 dans un livre N’oubliez pas que je joue, écrit en collaboration avec la journaliste Judith Perrignon.