Véronique Branquinho, et son univers incomparable, ont submergé la fashion week le 07 mars. Une esthétique gothique à mi-chemin entre les frères Grimm, l’époque victorienne et le protestantisme hollandais au XVIe siècle.
L’atmosphère générale oscille entre l’étrange et le merveilleux. Les silhouettes fonctionnent par pairs, comme si elles se réfléchissaient dans un miroir. Un monde fantastique, dans lequel des chaperons rouges modernes au teint blafard s’abritent sous les grandes capuches se leurs capes mystérieuses. Un monde intemporel aussi, où les sweats transparents ou pailletés sont assagis par des cols fraises imposants, plutôt que des cols de chemises.
Les robes austères, aux tonalités sombres, presque poussiéreuses, sont pourtant loin d’être sinistres. Elles se découpent dans du plumetis sensuel, du velours lisse et des paillettes glamours. Le parti pris du mélange des genres se retrouve dans le choix des vestes. Parka fourrée, blazers à carreaux, manteaux léopards poilus et même blousons à capuche sportwears, se rejoignent pour célébrer une conception singulière et efficace des tendances.