Un monde que l’on hait ou que l’on admire, dans lequel on tente d’entrer et auquel on ne peut pas échapper : mode, mode, mode encore la mode. Pour y faire quoi ? Peu importe: inventer, se faire voir, porter de belles toilettes , rencontrer les gens qui font le monde. Exagérer ? Vous savez pourquoi vous porter des robes légères à l’esprit seventies ? et comment expliquer cette soudaine envie de cuissardes effet vinyle. Certains le savent…Certaines- en ce qui concerne le dernier livre d’Yseult Williams, « Impératrice de la mode ».
Elle détiennent les reines de nos envies, sont les marionnettistes responsables de nos crises de shopping compulsives.. Tant de pouvoir: de quoi faire peur et intimider. De quoi devenir un diable …
Parfait personnage de film ou de roman, des rédactrices telles qu’ Anna Wintour, réunissent les éléments qui font des best-sellers : des femmes indépendantes, menant carrière et vie de famille, qui ont su s’imposer dans l’univers journalistique et qui peuvent désormais terroriser les stagiaires. Parce qu’elles sont des femmes, parce qu’elles ont du succès et qu’elles évoluent dans un univers de paillettes, lunettes noires et artistes reconnus , elles suscitent tous les fantasmes.
Yseult Williams, dont le CV est à faire pallir,(Directrice de la rédaction de Marie France, elle a notamment relancé Lui aux côtés de Frédéric Beigbeider en 2013 ou dirigé Grazia…), dresse le portrait de six femmes visionnaires qui ont marqué et influencé l’histoire de la mode.
Disponible en librairie à partir du 24 septembre, « Impératrice de la mode » , éclaire d’une nouvelle lueur le mystère qui entoure des femmes, qui ne resteront pas seulement dans les mémoires à cause des anecdotes qui entourent leurs personnages, mais pour avoir participé aux changements de la presse féminine ainsi qu’a l’émancipation de la femme.
Des parcours et histoires de vies différentes : il n’existe pas de recette miracle pour se hisser au sommet. A part peut être le classique déterminisme qui caractérise aussi bien Edna Woolman Chase (Vogue 1914-1952), Carmel Snow (Harper’s Bazaar 1934-1958), Marcelle Auclair (Marie-Claire 1937-1977) , Hélène Lazareff (Elle 1945-1973) , Diana Vreeland (Vogue 1962-1971) que Anna Wintour (directrice de Vogue depuis 1984) rendu célèbre au près du grand public sous les traits de Meryl Streep.
La rentrée littéraire, et l’arrivée de la Fashion Week, sont des arguments supplémentaires pour se plonger dans ces récits insprants, qui donnent tort aux idées reçues sur la futilité et la platitude de ce milieu. Il n’en est rien. Un sujet aussi légitime qu’un autre, traité avec la verve journalistique d’Yseult Williams.