Benjamin Pollak : l’élu
Au terme d’une compétition disputée, c’est finalement Benjamin Pollak qui a été choisi parmi plusieurs candidats redoutables pour devenir l’ambassadeur de la Room de poker Betclic. Rencontre !
Vous venez d’être choisi par Betclic pour être leur nouvel ambassadeur. Qu’est-ce que cela va changer dans votre vie de joueur ?
Même si je sillonnais le circuit international ces quatre dernières années, le contrat Betclic me permettra d’aborder ces tournois avec moins de pression financière. Je vais être également beaucoup plus sollicité par la presse spécialisée et les medias. C’est une aventure qui va être très enrichissante d’un point de vue humain, au coté de Fabrice Soulier, joueur que j’apprécie beaucoup, et d’un point de vue professionnel au coté de l’équipe marketing Betclic, qui m’ont déjà réservé un accueil très chaleureux.
D’après vous quelles sont les qualités qui ont retenu l’attention du jury du casting Betclic pour vous choisir ?
Je pense que ma régularité sur le circuit me conforte une certaine légitimité aux yeux de la communauté. J’ai su avec les années être aussi à l’aise en tournoi qu’en cash game High stakes et dans des variantes de jeu différentes. C’est ma polyvalence et ma pérennité dans le jeu qui ont aussi séduit Betclic. De plus, au-delà d’être simple joueur sponsorisé, je compte mettre mes 5 ans d’expérience au profit de leur équipe marketing pour les conseiller sur l’offre de poker et de promotions du site.
Revenons un peu sur votre parcours. Depuis quand jouez vous au poker ? Vous souvenez vous de votre première partie ? Des premières émotions ?
Je joue au poker depuis 2006 et je me rappelle la première fois où j’ai mis les pieds dans un cercle de jeu parisien la même année. C’était pour y disputer un tournoi quotidien d’une valeur de 30 euros avec un ami qui m’avait emmené. J’étais stressé de participer à un tournoi « officiel » avec de vrais croupiers, une vraie organisation. Ca changeait des parties dans la cuisine entre amis. Et ironie du sort, je l’ai remporté,
400 euros il me semble. Je pense que j’ai été piqué à ce moment-là !
4/ Quel est votre meilleur souvenir de poker ? Le pire ?
Mon meilleur souvenir poker reste ma victoire à Londres lors d’un tournoi Mix holdem/Omaha. Je m’étais adjugé devant Nicolas Chouity, récent vainqueur de l’EPT de Monaco, et j’avais empoché £50 000. Ce tournoi demandait la double compétence des variantes et j’étais très fier de l’avoir remporté. Il y avait de nombreux français qui étaient là et qui suivaient la finale. Superbe souvenir.
Mon pire souvenir reste la bulle du Main Event des WSOP 2010 (à quelques places de l’argent) avec AA.

Vous êtes un habitué de l’Aviation Club de France ? Que représente ce lieu pour vous ?
J’y ai joué pendant des années. C’est un lieu magnifique au cœur des champs Elysées. Ce qui me fascinait à l’époque, c’est que du haut de mes 25 ans, je jouais avec des hommes d’affaires, des avocats, des médecins, des ouvriers, des cadres, des artistes comédiens, d’autres étudiants et des joueurs professionnels bien entendu. Un échantillon de la société autour d’une table de poker. J’en garde de très bons souvenirs. Maintenant que je vis à Londres, j’y passe 4 à 5 fois par an lors d’évènements spéciaux comme le WPT mais j’y ai gardé mes habitudes.
Vous être grand, très costaud et donc très imposant physiquement. Est-ce un atout pour imposer son autorité à la table ?
Ma taille et ma carrure peuvent probablement intimider, mais j’ai surtout de grand bras, c’est bien pour allez chercher les jetons.
Vous jouez aussi à d’autres variantes comme l’Omaha? Éprouvez-vous parfois de la lassitude en jouant du Texas Holdem ?
Ce n’est pas vraiment de la lassitude, c’était plus pour éveiller ma curiosité et se diriger naturellement vers un jeu encore peu exploité et où l’edge (avantage) peut être plus grand. C’est pour cela que je me tourne depuis plus d’un an vers le mix games. Variante comprenant des jeux comme le 2-7, le O8, ou encore différents stud. Et c’est toujours intéressant de débuter dans un nouveau jeu car l’on observe la marge de progression assez rapidement.
Pour quels joueurs éprouvez-vous de l’admiration ?
Phil Ivey. C’est un joueur polyvalent qui a su faire ses preuves aussi bien online qu’en live et dans de nombreuses variantes. Et cela en restant toujours discret et respectueux. Grande classe.
J’ai déjà entendu à une table » tu fais une relance à la Benjamin Pollak » (pour parler d’une grosse relance), que vous inspire cette remarque ? Cela caractérise-t-il vraiment votre jeu ?
C’est marrant comme remarque, c’est la première fois que je l’entends. En tout cas, j’ai du marquer l’esprit cette personne sur un gros pot.
Que pensez-vous des suspicions de tricherie qui pèsent sur la finale du Partouche Poker Tour 2009 ?
Cela nuit forcement à l’image du poker français et international. Les images parlent d’elles mêmes, et je trouve dommage qu’il ait utilisé la triche pour en arriver là car c’est un joueur très talentueux. Je suis à la fois triste et déçu car Jean Paul est un joueur sympathique que j’apprécie dans le milieu. J’espère qu’il saura prendre le bon virage et rebondir.
Quel est votre agenda pour les semaines et mois à venir ? Quelles sont vos ambitions ?
Je vais participer à L’EPT à Londres ainsi que le WPT national dans la foulée avant de m’envoler pour les derniers WPT de la saison à Venise, Barcelone et enfin Cannes.
www.betclic.fr
Benjamin Pollak est à suivre sur Twitter
@PollakB
Propos recueilli par
Julien Tissot
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