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ISSEY MIYAKE MEN SS13

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ISSEY MIYAKE

À l’instar du jeu de cour de récréation feu, papier, ciseaux, la dernière collection Issey Miyake a pour nom décliné à la manière d’un triptyque : Paper / Light/ Cycling ( soit Papier / Lumière/ Cyclisme) .


Cyclisme car c’est à vélo qu’est arrivée la première rangée de modèles, arborant tous des looks très urbains flirtant même parfois avec du sportswear. Chez Issey Miyake, on a choisi d’aller jusqu’au bout des choses et on prend le thème du cyclisme au sérieux à tel point que l’on a pu voir des gilets dont l’inspiration n’était autre que les gilets de sécurité que portent les cyclistes en ville (bandes fluorescentes de rigueur…)

Lumière car oui, il semblerait que le blanc, la couleur la plus a même d’attirer la lumière, était très bien représenté dans cette collection et on le retrouve un peu partout, que ce soit sur les chemises, les shorts, les chaussures, que ce soit en touches ou en total look, le blanc est clairement la couleur phare de la collection. Couleur phare, lumière, tout est relatif.

Papier et c’est sur ce point que ressort toute la prouesse technique dont est capable la maison japonaise. En effet, au delà des coupes pour le moins classiques de certains vêtements et des differentes techniques de pliage de certains d’entre eux, on a aussi pu observé l’inclusion de Shiroishi Washi, un papier au traitement spécial reconnu pour son utilisation par de nombreux dignitaires (dont l’Empereur) et moines japonais, dans la création de chemises et vestes. Une matière pour le moins original, le côté froissé et plié montre la fragilité et donc la noblesse de celle-ci. Son usage ici étant logique, le papier ne pouvant pas être mouillé, il ne peut être porté que lorsque les beaux jours sont présents.

La culture japonaise était donc clairement à l’honneur de ce défilé qui au final prend ses inspirations dans plusieurs thèmes. Le résultat de ce mélange est pour le moins détonnant, et la seule chose que l’on pourrait reprocher à cette collection est parfois son léger manque de cohérence visuelle . L’utilisation de matières exotiques rattrape néanmoins l’ensemble, amenant une véritable touche poétique à un contexte qui ne s’y prêtait pas au premier abord.


Mary Yasmine Arrouche

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