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Aurelia Garay : jeune dessinatrice prometteuse

by Elisa Palmer
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Paris, jeudi 17 mars 2011

La Valse des Monstres – Yann Tiersen

Aurelia Garay

Aurelia Garay

Quand on la rencontre la première fois à la Rosa Bonheur dans son jeans troué et la poitrine un brin trop dénudée, qu’on l’écoute nous parler d’elle et poser sa voix à l’accent – juste ce qu’il faut de – péruvien, qu’on la regarde tout sourire se déplacer sous musique telle une sorte de « poésie incandescente », on se dit : tiens, tiens, cette fille a du chien. Et ça, c’était bien avant d’avoir osé un jet d’oeil sur ses dessins (qu’elle présente – of course – comme de simples gribouillis). Ben voyons.

-Epidemias- Aurelia Garay

Elisa Palmer / Depuis quand dessines-tu ?

Aurelia Garay / J’ai toujours dessiné. Quand on était gamins moi et mon frère (5, 6 ans), maman nous disait tous les jours : « Quand je reviendrai du travail, il faut que vous ayez au moins fait un dessin ». Un dessin par jour et je n’ai jamais arrêté. Haha je me souviens… En maternelle, mes compagnons de classe se bousculaient pour me demander de leur faire un dessin pour qu’il puisse le colorier ensuite. C’était magnifique pour moi. J’ai voulu continuer et ne jamais m’arrêter.

-Preso- Aurelia Garay

EP / J’ai le sentiment que l’être humain est ta principale inspiration ? Est-ce vrai ? Si oui, comment peux-tu expliquer cet entrain ?

AG / YEP. L’être humain est ma principale inspiration mais surtout ce qu’il peut se cacher à l’intérieur. Ses peurs, son imagination, sa nostalgie. Ce sont les thématiques que j’aborde dans mon boulot. J’aime aussi, juste pour le fun, reprendre des clichés : … dessiner ce qui pourrait représenter pour moi le « bad-boy », « la pute », « le geek », etc… J’aime créer aussi mes propres êtres. Je me marre toute seule à leur faire faire des grimaces, à tortiller leurs corps ou à les colorier en vert, jaune ou bleu.

-Llamas en la playa- Aurelia Garay

EP / Tu dessines. Tu fais des sculptures. Est-ce que tu pratiques aussi un autre art ?

AG / Je fais de la peinture et de la gravure aussi. C’est quelque chose que j’aime beaucoup. J’adore faire du dessin graphique aussi, avec ma palette sur l’ordi, de la photo et du photomontage.

-Vicioso- Aurelia Garay

EP / As-tu déjà exposé tes oeuvres dans le passé ? Si oui, dans quelles villes et dans quels cadres ?

AG / Aiiiiiiiiiiie Élisa. Je ne fais que commencer… Je n’ai exposé que deux fois dans ma vie. Une à mon lycée, après avoir eu mon bac. Une expo que j’ai faite avec tous mes travaux sur le sujet de la peur et l’imagination. Et une fois à l’école d’art CORRIENTE ALTERNA au Pérou. Juste un tableau. Mais j’étais contente.

-Giulianno- Aurelia Garay

EP / Quelle est l’importance de la couleur dans tes dessins ?

AG / La couleur et moi c’est vraiment une histoire sans fin. C’est dur ! Parfois j’arrive à m’y faire et à me dire qu’un dessin est fini, sans couleur, tel qu’il est. Mais sinon, je ne sais pas, je pense que c’est quelque chose qui est en moi. Tous mes dessins ont énormément de couleurs. J’aime jouer avec le fond et la forme : le fait que je dessine des monstres et des choses repoussantes, tout ceci mélangé à de belles couleurs, très chaudes et joyeuses. Je trouve que cela crée une harmonie… Une harmonie bizarre mais à moi.

-Waikiki- Aurelia Garay

EP / Comment commences-tu un dessin ?

AG / Les personnages toujours par l’oeil droit. Le portrait toujours par le personnage. Le reste je ne sais pas.

-Bailarina en un balcón- Aurelia Garay

-Chico verde impaciente- Aurelia Garay

Festina Lente – Aurélia

Elisa Palmer

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