Quelques questions à Thomas Dimetto, créateur de la marque Dimetto fine handmade hats, qui conjugue à merveille audace et rigueur. Des collections à l’identité forte qui ravissent aussi bien les hommes que les femmes.
Thomas Dimetto, vous avez travaillé plus de 10 ans en tant que graphiste, qu’est-ce ce qui vous a emmené vers la mode ?
A l’époque, je faisais partie d’un collectif, La Bonne Merveille, au sein duquel je réalisais les vitrines des galeries Lafayette. A force de manipuler différentes matières, des tissus notamment, j’ai voulu faire du volume, de la coupe. J’avais envie de travail manuel.
Pourquoi avez-vous choisi les chapeaux ?
Tout simplement parce que je me suis rendu compte que j’en avais vraiment plein chez moi. J’ai voulu créer les miens.
Vos pièces sont unisexes et s’adressent aussi à l’enfant, adaptez-vous certaines pièces à ce secteur ?
Mes chapeaux peuvent effectivement être fabriqués en petite taille. Cependant, je ne crée pas en fonction de l’enfant. Mes pièces ont quand même un prix assez élevé, entre 250 et 500 euros ; éthiquement, je ne serais pas à l’aise avec ça. J’ai moi-même des enfants et ne suis pas pour favoriser ce genre d’achats.
Que pouvez-vous nous dire au sujet de la collection Eté 2010 ?
Pour cette collection, j’ai créé le modèle Lindon, inspiré du film « Barry Lindon ». Basé sur le tricorne, il est modulable grâce à un système de boutons pressions. Il en existe 2 versions : une 100 % coton, l’autre, plus haut de gamme, tout panama et cuir. On peut le porter de manière asymétrique, lui donner un profil plus cowboy. L’idée première de cette collection est de protéger du soleil.
www.thomas-dimetto.com
Propos recueillis par Isabelle Huber