C’est avec un immense plaisir que l’équipe Luxsure est allée découvrir la nouvelle collection Henrik Vibskov, le créateur danois que nous suivons de très près depuis 3 ans. Fantaisie et extravagance sont les maîtres mots dirigeant ses collections. Et cette saison encore, il ne déroge pas à ses règles et prône toujours un non-conformisme inspiré et nous présente un univers coloré et décalé.
La bichromie prédominante pour cette nouvelle collection est le jaune moutarde et le noir, des couleurs qui semblent opposées aux premiers abords et qui vont pourtant si bien ensemble. S’ensuivent le rouge, le bleu, le vert, le beige et le blanc. De son nom, The Bathtub Observer, Vibskov nous expose sa fibre artistique et cérébrale : il nous présente une collection réfléchie autour du thème de la salle de bain, avec un côté médical que l’on retrouve au fil de la présentation. En effet, pour découvrir la nouvelle collection, des femmes habillées en infirmières/médecins nous guide vers un tunnel blanc. Elles soulèvent des draps et nous passons dans ce couloir, ce « tube », où les modèles nous attendent.
Autour des mannequins, des coiffeurs et maquilleurs s’affairent aux retouches en direct, arborant des blouses médicales. Une originalité poussée à l’extrême, on salue la prouesse : mêler la technique (médecine) au charme et le décalage d’un univers marginal (la maladie).
Des visuels et imprimés parfois troubles, les modèles arborent des teints blafards, malades, preuve d’un dysfonctionnement interne ? Vibskov nous parle de maladie, de dégénération mentale ou des effets psychotropes de certaines substances médicales? Il laisse planer le mystère. Toujours fidèle à ses anciennes collections, on retrouve des imprimés graphiques, et les motifs tricotés, un classique de la marque. Du coton indien imprimé à la main qui dénote avec ce petit côté streetwear très présent dans la collection. Streetwear, à ne pas confondre avec du easywear puisque les pièces sont pointues, travaillées et les détails de qualité.
Des superpositions en patchwork, un jeu de longueurs, des mix and match décalés, une collection destructurée dans l’ensemble et qui pourtant reste dans une ligne esthétique bien précise, très « Vibskov ». Les modèles sont chapeautés par des coques à queue de cheval, le créateur met toujours un point d’honneur aux chapeaux qu’il crée pour son show.
Cette année encore, l’ADN de la marque est très présente. On reconnaitrait ses créations entre milles. Et l’on sourit de voir une telle évolution toujours en adéquation avec l’image qu’il véhicule depuis ses débuts.
Au centre, un mannequin porte cette fameuse pièce en néoprène et lin noir, sublimé par l’ajout de chevrons. Une pièce qui retiendra toutes les attentions.