Elevador Santa Junta Lisbonne
Il y a deux Lisbonne : celle que l’on voit et celle que l’on sent. Sylvie Dupic place son objectif sensiblement entre les deux mais nous livre une émotion pure : son Lisbonne faite de lieux, de couleurs, de sensations, sa saudade. Pour cette exposition, peu de visages apparaissent, seule la ville compte et ces symboles, comme si elle se suffisait à elle-même. Lisbonne et ses monuments, ses petites rues, ses taxis, son histoire….
Sylvie Dupic dit d’elle-même : « Je suis tombée, déjà enfant, dans un laboratoire photo Noir et Blanc ! Tous mes sens, excepté le goût, ont été captivés par le développement photographique. »
Photographe à Paris depuis une quinzaine d’années, Sylvie a débuté comme photographe de scènes (concert, danse, théâtre), par un travail en Noir et Blanc. Elle aime révéler les émotions des visages et des gestes, au coin de la rue ou au bout du monde. De Paris à l’Afrique, en passant par différents pays d’Europe, Sylvie nous offre des portraits sensibles et intenses. C’est à partir de 1997 qu’elle découvre l’Afrique au travers de pays tels que le Niger, le Mali, Madagascar, le Togo et le Burkina-Faso. Elle y réalise de nombreux reportages sur le thème de l’enfance et de la jeunesse. Parallèlement, elle effectue de nombreux reportages événementiels et travaille sur des sujets personnels et des sujets d’illustration…
Pour cette exposition, Sylvie nous montre Lisbonne vue de l’intérieur et nous offre des souvenirs de moments clés qui construisent une histoire d’amour commencée il y a dix ans de cela.
La photographe revient sur deux ans de voyages, de redécouvertes dans sa famille, dans ses endroits si connus mais qu’on voit à chaque fois d’une manière différente. Comme une éternelle invitation au voyage, beaucoup de photos de taxi me ramènent moi-même à mes péripéties de touriste dans un taxi à Lisbonne mais donne l’impression d’une ville en mouvements, vivante et colorée.
Elle choisit des angles de vue impressionnants comme cette vue du Cristo Rei au milieu du Pont du 25 avril et nous offre de belles perspectives, de la Tour de Belem au Monastère dos Jerónimos mais peu de noir et blanc.
Elle nous parle de lieux aujourd’hui disparus comme ses ruines près du Château Saint-George, bel exemple de traces d’art de rue portugais.
Accueilli par un poisson rappelant les influences méditerranéennes de la ville, le voyage débute sur un passage express à travers certains symboles de la ville. On est vite happé par une perspective magnifique comme celle de l’Elevator Santa Justa, par la vision d’un ancien tramway parlant à celui plus moderne dans la salle du bas. On observe avec ravissement les azulejos anciens en bas de l’escalier en pleine conversation avec cet détail du monument des découvertes qui nous frappe par sa précision.
J’ai eu l’impression d’entendre le fado cette nuit !!
Les tirages présentés ont tous été effectués par la Galerie le Pictorium qui est également éditeur en digigraphie sous le nom de The Desk. Elle propose également des coffrets d’art de l’artiste.
Tirés à 30 exemplaires, ces coffrets contiennent une biographie de l’artiste, une planche contact des clichés proposés et 12 clichés signés par la photographe.
L’exposition est visible du 18 février au 7 avril 2010 à la Galerie ouverte du de 10 à 19 heures du lundi au vendredi et de 11 à 19 heures le samedi.
Galerie Le Pictorium
12 rue du Moulin Joly
75011 Paris
Tél : 01.75.43.40.55
www.ledesk.com
Marie-Odile Radom