La Fashion Week revient à Paris du 27 février au 7 mars 2023 …
Ce rendez-vous, renforce le lien unique qui lie deux maisons iconiques : la plus ancienne Maison de Couture du Faubourg Saint Honoré : Lanvin et, l’emblématique Maison de Beauté Carita, qui le soir de son inauguration le 15 décembre 1952, reçoit le défilé couture de Jeanne Lanvin sous l’œil des sœurs Rosy et Maria, et d’Antonio Canovas del Castillo, Directeur Artistique de la Maison à l’époque.
1952 L’AMITIÉ EN HÉRITAGE
Une maison mythique se reconnait de facto à son adresse, de celles qui savent cristalliser un esprit créatif. La rue du Faubourg Saint-Honoré est de celles-là. Un lieu unique où les créateurs rêvent le luxe à la française. Un numéro ensuite. Pour les sœurs Carita, ce sera le 11, matricule porte-bonheur de Maria, et la moitié de 22, l’adresse de Lanvin.
Dès 1952, l’esprit libre des sœurs plane sur toutes les têtes, célèbres ou pas. Catherine Deneuve, Françoise Hardy, Marianne Faithfull, Jean Seberg : les icônes 60’s passent par leurs mains. Et se laissent séduire par le concept de beauté globale. Une démarche totalement inédite. Une rue, deux Maisons, une même vision agile. Antonio Canovas Del Castillo , alors directeur artistique de Lanvin de 1950 à 1963, éblouit par l’élégance de ses collections haute couture et la richesse de ses costumes pour le cinéma. Le goût de la fête est le trait d’union entre ces deux grandes institutions. De cette proximité, naît une amitié créative avec les sœurs Carita. Point d’orgue de cette rencontre, en 1952, l’année de l’inauguration de la Maison de Beauté, un défilé de haute-coiffure s’improvise en toute liberté au 11, rue du Faubourg Saint-Honoré. L’imaginaire des sœurs règne sur le capillaire, les coiffures sont inventives, une beauté en mouvement, moderne, magnifiée par le style tout en volume, des robes de Castillo, dont une sublime robe de mariée, et par d’autres créations tout aussi spectaculaires. Le spectacle est total.
La magie est toujours là, à l’image d’une amitié animée par le désir de se prolonger, via une installation post-contemporaine de robes Lanvin. La maison Carita renouvelle ainsi son invitation au sein de son Temple de Beauté et de Culture. Ici, tout est très épuré, rond, romanesque, féminin. Dès lors que l’on pénètre dans l’Atrium, le regard est happé sans relâche par un escalier monumental, rythmé tout au long de sa circonvolution par des arches, clés de la structure. Quelques robes dont l’audacieuse charmeuse et ses volants iconiques, aussi fluide que confortable, parlent d’une élégance nonchalante tout en volutes. D’autres, dans la même énergie, surgissent. Toutes sont portées par un même souffle, de discrets ventilateurs sous les robes les animent, pour les rendre vivantes, encore plus présentes. Elles soulignent le luxe épidermique du 11, rue du Faubourg SaintHonoré. Des touches de couleurs noires et blanches, crèmes, ponctué de flashs à haute intensité chromatique, créent la surprise.
Dans les alcôves, les mannequins aux visages stylisés, petites bouches, sourcils aux traits, cheveux calligraphiés, s’interpellent, conversent, échangent. Elles sont sur leur balcon, elles hument l’air du temps, comme lancées dans une conversation. Au-delà d’une simple envie de curiosité, d’une invitation à la culture, le spectateur est convié à un spectacle vivant, celui d’une ruche bourdonnante, gracieusement ouverte à tous. L’évènement Carita accueille Lanvin ? A voir absolument à partir du 21 février.