14 juillet 2012, une date importante pour tous. Par-dessus tout, quand la Reine de la Pop (ou préférez « Queen of the Pop » dans le texte) se produit pour son unique date à Paris. Et oui, sa tournoi mondiale MDNA World Tour 2012, démarrée en mai dernier à Tel-Aviv, vient de passer par chez nous.
Mais rassurez-vous, si vous l’avez ratée, deux options s’offrent à vous : allez à Nice pour sa dernière date française le 21 août -fortement recommandé et en plus il reste des places, ou guettez la sortie du DVD, qui a d’ailleurs été en partie tourné ce samedi au Stade de France, en 3D pour vibrer encore plus; release prévue en fin d’année selon les premières infos.
Luxsure y était, grâce à Orange (partenaire du Stade de France) et son fameux Blog Live, qui nous a permis de vivre cette incroyable soirée parmi les quelques 60 000 à 70 000 spectateurs, fans, groupies, curieux, invités… tous tellement chanceux que la météo soit aussi clémente : un signe peut-être.
Voici les temps forts de ce concert mémorable, en espérant réussir à vous faire rentrer dans l’univers live de la Madone.
La première partie était orchestrée par le DJ Martin Solveig (également producteur du dernier album de Madonna, MDNA, éponyme au nom de la tournée forcément) qui a chauffé l’ambiance du Stade d’une main de maitre.
Avec une surprise, un « guest », en la personne de Will I Am des Black Eyed Peas, en toute simplicité… qui en profita pour partager pour la première fois en France le nouveau titre « This is Love ». Après avoir également repris le tube « I gotta feeling » (that tonight’s gonna be a good night), que le public a entonné avec entrain, nous étions fin prêts à dancer sur le son de la Madone.
Après une petite attente de la Star -quand on aime, on ne compte pas- l’icône Madonna rentre en scène. Mais non, que dis-je… surgis sur scène, après une introduction mystique et envoutante ! Pendant près de 2h, elle a offert un spectacle comme seule cette « show-girl » sait le faire : danse, chant, acrobaties, tenues (mention spéciale au costume Masculin/Féminin de Jean-Paul Gaultier, présent au concert), strip-tease, discours, provocation, etc. Et cela en jouant une vingtaine de titres, pas seulement de son dernier album, mais aussi certains de ses tubes et classiques que tout le monde reprenait (« Human Nature », « Like a Prayer », « Papa don’t Preach »…)
Parmi eux, « Like a Virgin » restera dans les mémoires pour son interprétation à la façon d’un cabaret, où la diva chante seule accompagnée d’un piano, affichant un « NO FEAR » écrit dans son dos comme pour montrer qu’il faut toujours oser, comme elle sait si bien le faire. Avec une voix grave, sur un rythme suave, Madonna a subjugué le public non seulement par la sensualité qu’elle dégage toujours mais en montrant à nouveau qu’elle est une artiste de talent, capable de se réinviter.
Vivez ou revivez ce moment unique en image et en son grâce aux vidéos suivantes: première partie (Merci beaucoup Christophe) & seconde partie (crédit @stadedefrance, que l’on salue tout particulièrement pour l’organisation impressionnante avec une équipe hyper aimable et prête à rendre service)
Et à ceux qui décrient le fait que Madonna chante parfois en playback, la seule réponse serait : quand on évolue, bouge, danse sur d’impressionnantes chorégraphies hip-hop, de pom-pom girls, ou digne des cascades de « Kill Bill » par exemple, elle choisit de le faire à fond pour donner le meilleur d’elle-même. Bien évidemment, cela ne l’empêche pas de chanter micro ouvert une très grande partie de ses titres, s’accompagnant même souvent à la guitare, un pur bonheur pour cette musicienne accomplie qui s’éclate littéralement sur scène pour notre plaisir à tous.
A 53 ans, et 30 ans de carrière écoulés depuis son premier disque produit (« Everything » en 1982), la Ciccone dégage une énergie à faire pâlir de nombreux jeunes artistes… peu sont capables d’égaler une telle performance scénique, qui mêle émotion, dancefloor à ciel ouvert, et messages engagés.
Enfin, superbe mise en scène, permettant au plus grand nombre de profiter du show, via des voltiges aériennes, des écrans géants de part et d’autre de la scène, et une avancée dans la fosse, où les fans de la première heure peuvent sentir leur idole au plus près – et même de la toucher, voir de chanter lorsqu’elle tend son micro au quelques happy fews situés à quelques centimètres seulement.
A minuit, 12 coups de cloches retentirent. Magistral. En écho à l’entrée de Madonna sur scène. Tel pour signifier la fin d’une messe. Et expliquant ainsi le retard de son arrivée, afin de caler sans doute à cet horaire symbolique. Certes, nous n’avons pas eu de feu d’artifices, comme faisait mention quelques rumeurs précédent l’événement. Mais Madonna a mis le feu au Stade, sans conteste, nous faisant ainsi célébrer dignement la fête nationale, à sa façon, version rebelle, comme vous aurez pu lire ou entendre de la polémique avec Marine Le Pen…