Film britannique de Richard Ayoade avec Noah Taylor, Paddy Considine, Craig Roberts. (1 h 47.)
Oliver Tate*, 15 ans, a deux projets :
* le personnage principal du film
- le premier / coucher avec sa petite amie dans les meilleurs délais,
- le second / redonner le souffle perdu à la relation de ses parents.
Submarine s’ouvre comme le journal intime d’Oliver (et à chaque jour suffit un peu sa peine…). Notre super anti-héros (moche, très impopulaire, pas très stylé) a – pourtant – chopé un peu le melon. Du reste, il ne craint pas de dire tout haut qu’il aimerait être reconnu comme « un penseur influent » de l’humanité et dans ce cadre-là, être « filmé en permanence ». Seul souci : la réalité, où – hormis son phrasé légendaire et son humour désabusé et placide (***) –, on ne peut pas vraiment dire qu’Oliver ait le sex-appeal du calice sacré.
Mais le coeur a ses raisons que… Et c’est celui de la bizarroïde Jordana (une grosse boudeuse, à la coupe au bol, pleine d’eczéma) qu’il parviendra à attraper/capturer dans ses filets. Entre le philosophe de l’absurde et la maniaque-farfelue aux affections cutanées, le courant va irréellement bien passer (courses sous la lune, feux de camp & lunettes coeur). Et cette « Toute Première Fois » va alors mettre en joie les parents d’Oliver, figures atypiques mais hors-course car terriblement usés par le quotidien, qui se préparent eux-mêmes à vivre quelque chose de fort : l’emménagement dans le quartier de l’ex-boyfriend de la mère, Graham, devenu LE gourou New Age.
Si ce type de projets vous a parlé un jour… Et si vous avez le goût d’en rire… Inutile d’aller lire les 1001 autres chroniques qui vous expliqueront par A+B que le réalisateur n’a vraiment rien inventé. Le film s’avère être un bijou dans sa manière de faire du bien à l’âme.
Elisa Palmer
2 comments
J’ai très envie de voir ce film après ta chronique.
N’arrête jamais d’écrire.
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