Les lunettes n’échappent pas aux lois des modes : retour, puis saturation avant disparition et réapparition un beau matin sur la terrasse du Café de Flore, posées à la table d’une icône d’avant-garde. Les vedettes de cinéma, les pin-up sur les affiches, les pop stars internationales et aujourd’hui les instamodels : des lunettes « pour se camoufler » tout en attirant les photographes. Les lunettes deviennent les attributs distinctifs de la star que l’on imite par mégarde. Alors, conscient ou non de porter le modèle papillon lolita, ou le modèle casque de Dior qui a tapissé les tabloïds début 2000; chaque solaire emporte avec elle des histoires qu’il nous faut porter sur le bout du nez. Des histoires parfois curieuses et fragmentées, qui subsistent dans l’iconographie de la mode, du cinéma ,des vidéos clips ...Vous ne portez pas de simples lunettes : vous porter des légendes.
De l’objet à l’icône
L’invention de la lunette répond avant tout à des besoins fondamentaux. Pour Néron il s’agit de mieux observer Rome qui brûle . Au XIII, les juges chinois les utilisent afin de camoufler leurs émotions lors des interrogatoires.
Si Persol est souvent qualifier de point de départ dans l’histoire moderne de la lunette de soleil, on peu penser que le point de départ fut de les voir porter par les icônes du cinéma hollywoodiens.
La lunette répond aussi à des besoins fondamentaux de distinction . Accessoire paradoxal: priver du regard de celui qui les portes, ce sont les regards de tous qui se tourne vers l’individus parêt de ce masque. Un symbole dont l’esthétique est travaillé. Les maître lunetiers font appel aux designers et couturiers renommé pour apporter ce plus qui différencie l’objet pratique de l’objet à la mode. On pense à Courrèges et le modèle » Eskimo », les créations de Céline, ou le futurisme de Pierre Cardin.
Who wear What
Qui porte quoi ? Brando, James Dean, Justin et Justin Bieber Bis
La star fait vendre. Stars et mode sont liée. Besoin d’imiter ces semi-dieux dont les vies sont à la fois magnifiés et disséqués dans les magazines dont la qualité du papier annonce la virtuosité du récit.
Parlons mode, parlons sociologie. Edgar Morin décrit la star comme une marchandise totale : pas une fibre de son âme, pas un souvenir de sa vie qui ne puisse être jetée sur le marché.
Certains modèles de lunettes se rebaptisent du nom des étoiles qui les ont enfilés. Attention : désormais c’est un peu de l’âme et du corps de la star que nous achetons, que nous consommons. Des véritables cannibale de la renommée.
Si tous les modèles de lunettes n’évoquent pas le même thème , la même chanson, ils restent liés à des générations particulières, et des figures clés.
Les nouvelles références
2017: nouvelles modes, nouvelles star-marchandes. Rihanna, et les soeur Hadid. Les tendances se superposent. Classiques, excentriques et un brin Kitsch. Entre les LoLa de Saint Laurent, les Ray-Ban aviateur, ou les masques signé Chanel : 2017 rime avec audace
Susan Sarandon , rayonnante au festival de Cannes ne porte plus les même lunettes que dans Telma et Louise. Le temps est passé et de nouvelles marques sont arrivées. Alors plutôt que de renfiler son vieux blue jeans et appuyer sur l’accélérateur, l’actrice roule avec son époque en Gentle Monster x Song of style . Une marque de Corée du Sud, inspirée par la technologie et les nouvelles tendances. Pour suivre le film, le créateur-Kim Hankook- propose des nouveaux modèles à une fréquence mensuelle.
Des jeunes pousses : il y ‘en a aussi en France. Depuis 2013, le label de Max Pittion joui d’une seconde vie avec des collections confectionnées à la main dans des ateliers à Sabae au Japon. Si Max Pittion à marquer l’histoire de la sunglasses à la française, avec notamment la fondation du salon internationale de la lunetterie, sa marque propose aujourd’hui de modèles aux accents aviateurs ( Kingston ou Polaris) et plus novateur pour séduire dans les codes classiques.
Pour découvrir les modèles Max Pittion rendez-vous sur :
http://www.maxpittion.com/index.html
https://www.instagram.com/maxpittion/
Pas la peine de songer à de longues justifications pour porter des lunettes. Irrationnelles ou réfléchies, les envies ne s’étiquettent pas de mots. Elle arrivent et s’immiscent sans se théoriser d’une référence sociologique, ou d’une réinscription dans l’histoire cinématographique. C’est là tout le luxe de la mode.