Nicolas éradique les idées préconçues pour les Fêtes et envisage le champagne mais.. autrement. Le choix des champagnes rosés a été judicieux avec une sélection résolument haut de gamme. Rosé d’assemblage, rosé de saignée, les deux possibles sont envisagés. La première option, fréquemment la plus usitée, se décline avec élégance dans les Champagne Ruinart et Bollinger. La Maison Bollinger a opté un assemblage de 62% de pinot noir, de 24% de chardonnay, de 14% de meunier.
Le pourcentage de pinot noir impacte positivement sur le vin lui conférant une très belle structure. Robe saumonée, finesse de bulles, notes de fruits rouges et de pamplemousse parachèvent l’ensemble. Une certaine opulescence se perçoit en bouche. Le Ruinart se révèle dans la lignée de la Maison, axé sur le chardonnay. Il constitue 45% de cet assemblage. Certes le pinot noir reste majoritaire mais une part considérable est accordée au cépage de la Côte des Blancs. Cette alliance subtile génère de la finesse et de la structure. Robe de teinte orangée, le vin dévoile des notes de cerise, puis celle de groseilles délicates, de framboise. Des nuances d’agrume (pamplemousse), transparaissent également. Une certaine minéralité se dégage. Le Laurent Perrier se distingue, seul rosé de saignée.
Elaboré par Bernard de Nonancourt en 1968, il a dénoté dès sa création. Ce 100% pinot noir donne une autre conception d’un champagne rosé. Certes, les notes de fruits rouges délicats, évoluant de la framboise à la groseille sont perceptibles mais en deçà l’aspect vineux confère une prégnance intéressante. D’autres champagnes rosés sont à découvrir en la place, avec délectation.
Nul doute, Nicolas a choisi de distraire les papilles autrement, et ce parti pris parait optimum.
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