Un voyage au-delà du visible
Dans le silence trouble de l’aube, lorsque la réalité vacille entre l’éveil et le songe, JAREL ZHANG invite à une immersion dans un univers où l’indéfini devient le lieu du possible.
Présentée à la Milan Fashion Week FW25/26, sa collection Misty Realm explore la liminalité, cet état de transition où tout peut encore advenir.
À travers des jeux de matières, de lumière et de perception, JAREL ZHANG façonne une mode évanescente, où les contours se dissolvent et où la frontière entre présence et absence devient floue.



Des textures impalpables, entre opacité et transparence
Chaque silhouette se dévoile comme un voile de brume, révélant et dissimulant simultanément :
- L’organza diaphane et la maille ajourée, jouant avec la superposition et l’ambiguïté,
- La laine volumineuse, contrastant avec la légèreté des tissus flottants,
- Les reflets métalliques et miroitants, imitant la lumière sur un paysage embrumé,
- Les imprimés distordus et les coupes asymétriques, évoquant l’impermanence du réel.
Une approche où chaque pièce devient une exploration sensorielle, suggérant plus qu’elle ne définit.
Une palette entre obscurité et lueurs spectrales
L’inspiration chromatique de Misty Realm puise dans les transitions fugaces du ciel, entre crépuscule et aurore, où les couleurs semblent suspendues entre ombre et clarté :
- Gris fumée et blancs spectraux, échos de la lumière filtrée par la brume,
- Bleus nocturnes profonds, rappelant les cieux énigmatiques de l’aube,
- Tons rouge braise, comme des lueurs lointaines perçues à travers le brouillard.
Une palette qui défie la perception, offrant une vision mouvante et insaisissable de la couleur.
Une réflexion philosophique sur l’incertitude
À travers cette collection, JAREL ZHANG célèbre la beauté de l’inconnu en embrassant le paradoxe socratique du « je sais que je ne sais rien ».
Loin d’être une entrave, l’ambiguïté devient un espace d’exploration, où le sens n’est jamais figé, mais en perpétuelle évolution.
L’écho de Nietzsche résonne dans chaque pièce : « Lorsque tu regardes longtemps l’abîme, l’abîme regarde en toi ».
Misty Realm n’est pas une mode de certitude, mais une mode de questionnement.
Une présentation immersive : entre illusion et altération du réel
L’expérience ne se limite pas aux vêtements : JAREL ZHANG repousse les limites de la présentation de mode avec une mise en scène multisensorielle au Caselli di Porta Sempione à Milan.
Dans un décor où le temps semble suspendu, l’audience est plongée dans une dimension post-réalité, oscillant entre monde physique et hallucination digitale :
- Des brumes mouvantes enveloppent l’espace, où les silhouettes surgissent et disparaissent comme des spectres,
- Des installations en miroir brisent les perspectives, reflétant les modèles dans une infinie variation de possibles,
- Un éclairage coloré en spectre bleu et rouge pulsant, projetant un halo futuriste et cybernétique,
- Une bande-son immersive, mêlant vagues synthétiques et rythmes hypnotiques, accentuant l’impression de dérive dans un espace indéfini.
Les mannequins ne défilent pas : ils évoluent, flottent, disparaissent, comme des entités dans un rêve fracturé.
Misty Realm : une invitation à transcender la réalité
Avec cette collection, JAREL ZHANG ne propose pas seulement des vêtements, il propose une expérience.
Un vestiaire où l’imperceptible devient tangible, où la brume et l’incertitude ouvrent la porte à une mode de sensations et d’émotions.
Une vision où la beauté réside moins dans ce qui est vu que dans ce qui est ressenti, invitant chacun à embrasser l’infini de l’inconnu.