La collection couture Schiaparelli SS25 « Icare » de Daniel Roseberry nous plonge dans une époque où le passé rencontre le présent. L’inspiration provient de rubans antiques des années 1920 et 1930, témoins d’une époque révolue et porteurs d’une palette rare de teintes, allant du safran à un gris doux baptisé « vison ». Ces couleurs prennent vie dans des silhouettes complexes, où les corsets français s’allient à un « art déco liquide » incarné par des broderies en perles japonaises. Le couturier expérimente des techniques novatrices, transformant des plumes en textures rappelant les costumes de Ginger Rogers, et créant des pièces en satin cuir ornées des symboles emblématiques de la maison – des colombes, des ouvertures en forme de clé et des éléments anatomiques. Les créations semblent transporter dans l’âge d’or de la haute couture, revisité avec une audace contemporaine.
Chaque détail incarne l’idée de recréer le nouveau à partir de l’ancien, qu’il s’agisse des courbes délicates inspirées des années 1920 ou des lignes rigoureuses des années 1950, réinterprétées avec une maîtrise moderne. La collection explore les textures, depuis les plumes traitées à la glycérine jusqu’aux corsets recouverts de satin élastique pour un effet parfaitement lisse. Une attention particulière est portée aux accessoires, véritables bijoux miniatures, brodés avec des cordons de matador et ornés de cristaux de quartz fumé. Roseberry rend également hommage à l’héritage d’Elsa Schiaparelli, avec des références à ses robes de soirée raffinées, réimaginées dans des matériaux modernes aux propriétés innovantes. Cette collection ne se contente pas d’émerveiller ; elle rappelle que la mode est un art, une quête de perfection et un envol de l’âme vers les cieux. Roseberry concrétise cette vision en transformant chaque pièce en une œuvre d’art, éblouissante de complexité et d’exécution impeccable.
Photos : Avec l’aimable autorisation de la marque