La collection DI PETSA pour le printemps/été 2025, présentée lors de la London Fashion Week, propose une exploration profonde et intime du mythe d’Ariane et Thésée. Intitulée « Mon corps est un labyrinthe », elle renverse l’histoire ancienne, transformant le labyrinthe en un symbole de voyage intérieur, où désir, perte et quête d’amour se mêlent. Inspirée par le mythe, la collection explore les aspects sombres de la nature humaine, enfouis profondément en nous, ces parts de nous-mêmes qui, tout en aspirant à l’amour, portent aussi la douleur et le chagrin.
Au cœur de la collection, le Minotaure symbolise les facettes obscures de notre personnalité. Ce personnage mythologique devient le fil conducteur à travers le labyrinthe, menant vers notre propre ombre. Dans ce voyage, l’autosatisfaction devient la clé qui ouvre le chemin vers la découverte des désirs primordiaux et de la douloureuse perte de l’amour. À chaque pas, un nouveau niveau de notre personnalité se révèle, caché aux autres et à nous-mêmes.
Un élément novateur de cette collection est l’imprimé unique « Tanline » — une illusion de bandes solaires, rappelant les journées d’été où la peau était couverte de rayons chauds. Ces souvenirs d’été se mêlent aux drapés emblématiques de DI PETSA, réalisés en soie et en résille, qui se fondent dans des couleurs vives, comme si le corps physique et émotionnel fusionnaient en une seule entité.
Un des accents les plus audacieux de la saison est le motif du sang menstruel, symbolisant la force féminine et la cyclicité de la vie. Des imprimés de taches sanguines décorent plusieurs modèles, dont les célèbres jeans « Blood Masturbation Denim », défiant les idées traditionnelles sur les fluides corporels féminins et célébrant les rythmes naturels du corps. Les mannequins sur le podium sont représentées avec des taches de sang sur les mains, tandis que leurs cheveux s’entrelacent avec du sable, créant une sensualité éphémère, comme si elles venaient tout juste de sortir de moments intimes laissant une trace sur leur corps.
Un ajout original à la collection est le sac « Tama » avec des reliefs métalliques, fabriqué en cuir recyclé et vegan. Ce sac est un don sacré aux Sirènes, une amulette en argent et en or, symbolisant le lien ancien avec la mer. Chaque élément de design, y compris les détails métalliques faits main, porte l’image du Trident, représentant la force et la guérison de la mer.
Pour cette saison, DI PETSA introduit également des vêtements masculins genrés. Le célèbre Wetlook a été retravaillé pour la silhouette masculine, se transformant en teintes dégradées pastel, et a également évolué en éléments du quotidien, tels que des sweats à capuche en coton blanc drapés et des pantalons.
La collection est imprégnée d’une atmosphère de réalisme magique, où chaque pièce transforme le quotidien en mythique. Les silhouettes longues et fluides brouillent les frontières entre rêve et réalité, et les décors du défilé comprennent des peintures de trois mètres de long, réalisées par la designer elle-même. Ces œuvres d’art racontent ses expériences personnelles — la quête et la perte de l’amour, la douleur et le plaisir, la divinité et le désir. La collection DI PETSA Printemps-Été 2025 est une audacieuse exploration de la vulnérabilité, du désir et du chemin labyrinthique de la connaissance de soi, nous invitant à accepter les parties cachées de nous-mêmes, permettant ainsi de ressentir à la fois la libération et la rédemption.
Photos : Avec l’aimable autorisation de la marque