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Iris van Herpen Couture S/S 2011

by pascal iakovou
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Iris van Herpen, dont le talent n’est plus a démontré et qui a déjà enchanté Vauxhall Fashion Scout en février dernier avant de gagner le Dutch Fashion Award en fin 2010, présentait sa collection pour la première fois à Paris, en off de la couture. Ceux qui étaient présents ne s’étaient pas laissés tenter par les sirènes d’une couture plus classique, car il faut bien l’avouer, il s’agit ici de mode expérimentale et quoi qu’on en dise, d’une collection qui n’aurait pas pris toute la place qu’elle méritait si elle avait été montrée en prêt-à-porter.

A chaque nouvelle vague d’invités dans les jolis salons de l’Institut Néerlandais, tout de parquet vernis et moulures élégantes, l’anticipation montait d’un cran, à la lecture des collaborations annoncées et que les imaginations s’échauffaient.

L’envie de s’évader du quotidien, trop souvent associée à la digitalisation croissante de notre monde, prend une nouvelle dimension entre les mains d’Iris van Herpen qui nous propose une échapatoire vers la nature et l’art, inspirée du travail de Kris Kuksi.

Premières lumières, une figure à la Metropolis se dresse devant nous, hieratique et imposante. La vision d’Iris van Herpen a pris forme devant nos yeux comme elle a pris forme dans les bacs de prototypage rapide. Si vous n’êtes pas un geek du design, le prototypage 3D consiste a créer des objets à partir de particules de résine, via des modèles en 3D générés par ordinateur (souvent dans CAD) et à l’aide d’une imprimante spéciale qui génère les volumes. En contournant les moyens classiques de production et leurs conséquences -chutes de materiaux, coutures- ces impressions en volume seraient-elles l’avenir de la création vestimentaire? Imprimerons-nous un jour nos vêtements à domicile?

Une autre forme d’évasion peut être trouvée dans les collaborations formées avec Stephen Jones, pour six chapeaux dont une sono qui jouait un air cohérent avec celui de la musique du défilé et United Nude pour les chaussures embellies par Bart Hess. Iris van Herpen s’échapperait-elle du carcan de la création solitaire d’une collection et ses accessoires, pour un travail multi-support et à plusieurs mains qui ne cesserait d’évoluer?

En tout cas, nous pouvons remercier mademoiselle van Herpen de nous avoir offert un beau voyage dans son avenir radieux.

Text : Lily Templeton @ Mademoiselleaparis.com
Photo credit: Kay-Paris Fernandes for Mademoiselle à Paris

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