A Genève, passage obligé pour les amoureux des montres : le Patek Philippe Museum. Tel un écrin au cœur du quartier de Plainpalais, il est l’endroit idéal pour comprendre comment la ville est devenue le berceau de l’horlogerie, et admirer parmi les plus belles pièces qui ont valu à cet art ses lettres de noblesse.
La relative froideur extérieure du bâtiment de style Art déco laisse place, à peine poussée la porte du musée, à une atmosphère luxueuse mais accueillante. Au rez-de-chaussée, d’anciens établis d’horlogerie, bijouterie, gravure et émaillerie permettent d’imaginer l’ambiance des ateliers traditionnels. On monte ensuite directement au troisième étage, qui présente des documents d’archives Patek Philippe ainsi qu’une bibliothèque constituée d’ouvrages rares dédiés à l’horlogerie.
C’est au deuxième que l’on entre réellement dans le vif du sujet. Dans un décor feutré et au caractère privé, on découvre horloges et montres anciennes issues du patrimoine genevois et européen. Des modèles très élaborés créés entre le XVIème et le XIXème siècle, qui témoignent d’une époque où les pièces horlogères sont avant tout une façon de faire part de sa richesse. Mais la montre ne se porte pas encore au poignet. De poche, pour les hommes, elle est incorporée à une broche ou suspendue à une châtelaine, pour les femmes.
Le développement de l’horlogerie à Genève, au XVIème siècle, est en grande partie dû à la vague
de protestants français – parmi lesquels beaucoup d’artisans – s’étant réfugiés dans la cité lémanique, qui a ainsi bénéficié de savoir-faire précieux. L’orfèvrerie et la peinture sur émail sont mises au profit de l’horlogerie qui ne cesse d’émerveiller. Les collections présentées ici permettent d’apprécier une variété impressionnante de montres, en tant que telles ou associées à différents objets du quotidien : nécessaires de dames, éventails, couteaux…
Le spectateur découvre petit à petit comment l’art de l’horlogerie devient également science, comment la perfection technique se joint à la perfection esthétique. Cette maîtrise exceptionnelle de l’horlogerie s’exporte, dès la fin du XVIIème siècle, en Turquie, puis en Chine. Plusieurs exemples de montres chinoises, créées par paires selon la philosophie taoïste du jing et du yang, sont présentés.
On termine la visite au premier étage, où l’on découvre enfin les modèles Patek Philippe, des tout premiers de 1839 à ceux d’aujourd’hui. On peut admirer des modèles Art Nouveau, Art Déco, à heure universelle et bien-sûr une large gamme de montres-bracelets, devenues incontournables à partir des années 1940. On découvre par ailleurs des modèles témoignant de l’importance accordée par Patek Philippe aux métiers d’art, notamment certains ornés par Suzanne Rohr, une des dernières miniaturiste sur émail qui travaille en exclusivité pour Patek Philippe (et ne souhaite malheureusement pas transmettre son savoir). Une très belle preuve de la proximité entre artisanat et luxe.
Patek Philippe Museum
7, rue des Vieux Grenadiers,
1205 Genève
Du mardi au vendredi, de 14h à 18h. Samedi, de 10h à 18h. Fermés les jours fériés.
Visite guidée tous les samedi à 14h et sur rdv.
Isabelle Huber
3 comments
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Superbe endroit, superbe marque de luxe.
Là où ils sont le plus fort: l’accueil. Le luxe, c’est ça.
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