C’est une cérémonie qui repousse les frontières- toutes les frontières- qui s’est déroulé ce Dimanche au Microsoft Center de Los Angels. Pour sa 67 ième édition, l’événement qui récompense le meilleur du « petit écran »s’est déroulée, tel une fiction pleine de rebondissements, de moments attendrissants, de rire et de larmes: du grand « entertainment »en somme.
Présenté par Andy Samberg, les Emmy ont fait preuve d’innovation et signés un nouveau cap en récompensant pour la première fois une actrice noire, pour un premier rôle féminin dans une série dramatique. Viola Davis, incarne une avocate pénaliste et enseignante de droit dans une université pour la série How to get away with Murder. Une avocate : c’est bien ce qu’il va falloir à Donald Trump. Ses propos ambigus, à tendances sexiste et raciste, ont fait l’objet de divers détournements. Sa courses au sein du parti Républicains relève plus de la série comique, que la série d’intrigue politique. Malheureusement, c’est un peu limite lorsque les dérapages du milliardaire concernent les groupes minoritaires.
C’est dans un esprit qui va à l’opposé, que les récompenses et les discours marquant des Emmy se sont fait. Viola Davis souligne la condition des femmes et plus particulièrement des femmes non-blanche dans le panorama télévisuel, alors que l’acteur Jeffrey Tambor (Transparant),dédie sa récompense à la communauté transgenre, et souligne le combat menée par cette dernière
Des discours poignants, des discours qui font réfléchir. C’est une autre communauté- une communauté fantastique- qui a été couronnée lors de cette cérémonie. Games of Thrones remporte la récompense la plus prestigieuse : celle de meilleur série dramatique. Enfin, c’est une frontière temporelle que cette cérémonie a repoussé. Alors que depuis 6 ans, Jon Hamm était nomminé pour son rôle de chef publicitaire sixties dans Mad Men, l’acteur décroche finalement la récompense du meilleur acteur dramatique alors que la série s’est clôturée cet été.
Une cérémonie qui a su étonner et surprendre son public. Les frontières existants entre les races, les genres, les grand et les petits ( Peter Dinklage a remporté un prix pour le rôle de Tyrion Lannister), et même temporel et géographique; onirique et réel se sont élidées pour livrer un grand spectacle.
Si bien qu’on ne sait plus si on est dans une fiction ou dans la réalité. On ne reconnaît plus Lady Gaga, qui joue une carte sobre et classe dans une robe Brandon Maxwell
Jaimie Lee Curtis ne semble plus avoir d’âge en Stella McCarney.
Christina Hendricks, plantureuse créature du futur en Naeem Khan.
Un vintage métallique pour Kerry Washington en Marc Jacobs et Naomi Watts (accompagnée par son mari Liev Schrieber) en Dior.
et des rayure sintillantes -Prada pour Claire Danes, et Armani Privé pour Jaimie Alexander.