La 67ème Mostra de Venise présidé par Quentin Tarantino vient à peine de se terminer et la polémique sur le palmarès continue d’enfler.
En effet, Sofia Coppola vient de remporter le Lion d’Or pour son film Somewhere avec Stephen Dorff et Elle Fanning, où la réalisatrice entre dans la psychologie d’un homme et nous décortique ses sentiments et ses émotions. Johnny Marco, acteur torturé et père fraîchement divorcé, noie son chagrin et son ennui dans l’alcool et les filles. En pleine promotion, l’acteur vit à l’hôtel et mène une vie solitaire oscillant entre solitude et moments plus débridés jusqu’au jour où Cléo, sa fille de 11 ans, vient passer du temps avec lui.
Même si le président du jury Quentin Tarantino, ancien compagnon de la réalisatrice, peut être soupçonné de conflit d’intérêt, la grande gagnante n’en a pas moins démérité tant son talent ne peut être contesté. Somewhere est tout à fait le genre de film dans lequel elle excelle depuis son premier film Virgin Suicide. Un Lion d’or pour l’ensemble de son œuvre a été également attribué à Monte Hellmann, figure culte du cinéma indépendant des années 70 et 80 et producteur de Reservoir Dogs le premier film de Quentin Tarantino, pour l’ensemble de sa carrière. Le Lion d’Argent de la mise en scène a été, par ailleurs, remis à l’un de mes réalisateurs préférés l’Espagnol Alex De La Iglesia pour son film Balada triste de trompeta, parodie déjantée du franquisme confrontant deux clowns tristes, défigurés et pathétiques interprétés par Carlos Areces et Antonio de la Torre.
En tout cas, s’il y a bien un domaine où Sofia Coppola ne peut être contesté c’est celui du style tant elle nous a fait une démonstration de son style chic intemporel et discret sans faute.
Sofia Coppola © Getty Images
On l’aime casual chic pour la présentation de son film, portant chemise d’homme blanche à rayures bleues et bermuda féminisés par une discrète paire de sandales noires, le tout Louis Vuitton. Notez le charme discret des boutons de manchettes dorées.
Sofia Coppola © Getty Images
Sofia Coppola sait toujours choisir la petite robe noire qui sait parfaitement la mettre en valeur. Pour la première de Somewhere, elle a choisi une robe issue de la collection Resort 2011 Louis Vuitton dont la transparence du bustier fait mouche tandis que sa taille de guêpe est soulignée par une fine ceinture. Une pochette Slim noire dorée et en croco issue de sa collaboration pour Louis Vuitton parfait pour une dernière touche glamour à une silhouette sans faute.
Sofia Coppola © Getty Images
Pour la cérémonie de clôture, un peu de couleur n’est pas de refus avec cette robe bustier de la collection Resort 2011 de Louis Vuitton. La fidélité paye et l’histoire d’amour de la réalisatrice avec la marque est gagnante.
Clémence Poesy et Elisa Sednaoui © Elisabetta Villa/2010 WireImage
Et c’est un festival de robes Louis Vuitton qui accompagne la première du film Somewhere de Sofia Coppola. Elisa Sednaoui rend hommage au look rétro proposé par Marc Jacobs pour la collection Automne-Hiver 2010-2011 de Louis Vuitton en choisissant une robe bustier mi-longue moiré or bronze et escarpins à nœuds Louis Vuitton également. Une montre en or or rose Reverso Duetto in Pink Gold Jaeger-LeCoultre complétait le tout en toute discrétion. Quant à Clémence Poésy, elle faisait une parfaite « gossip girl » très rafraîchissante mais avec du style. Son chemisier nude à col rond doté d’un noeud XXL adoucissait parfaitement le bleu de sa minijupe, sobrement accessoirisés d’une pochette et de compensées Sofia Coppola pour Louis Vuitton.
Elisa Sednaoui © Elisabetta Villa/2010 WireImage
Elisa Sednaoui nous a également prouvé que le tapis rouge est un art qu’elle maîtrise à la perfection dans cette robe longue bustier noire avec plumes Alberta Ferretti pour la première du film Black Swan de Darren Aronofsky.
Vincent Cassel, Nathalie Portman et Darren Aronofsky © Elisabetta Villa/2010 WireImage
L’équipe du film Black Swan n’était pas en reste avec un Vincent Cassel très élégant en Giorgio Armani et une Nathalie Portman époustouflante dans sa robe longue carmin en soie et tulle incrustée de pierres Swarovski de la maison Rodarte, qu’elle a accessoirisée d’une pochette Dior.
Louise Bourgoin en Louis Vuitton © Getty Images
Louise Bourgoin a très bien compris la leçon en arborant, pour la première de Venus Noire d’Abdellatif Kechiche, cette petite robe d’inspiration années 50 tout juste sortie de la dernière collection Automne-Hiver 2010-2011 de Louis Vuitton.
Tilda Swinton © Getty Images
Le minimalisme chic sied parfaitement à l’actrice Tilda Swinton en robe longue Lanvin bleu nuit pour la première de Vénus Noire et tout juste récompensée du Nastro d’Argento pour sa contribution au septième art.
Élodie Bouchez © Getty Images
Les Françaises ne sont pas en reste comme le prouve Élodie Bouchez venue défendre le film Happy Few d’Antony Cordier. La petite robe noire choisie pour la présentation du film évite toutes les fautes de goût et lui va à ravir.
Marina Foïs © Elisabetta Villa/2010 WireImage
Quant à Marina Foïs, une manchette Jaeger-Lecoultre 101 accompagnait sa robe noire asymétrique pour la première du film.
Catherien Deneuve © Elisabetta Villa/2010 WireImage
Et notre Catherine Deneuve nationale venue défendre le dernier film de François Ozon Potiche, vous la préférez en blanc avec une montre Jaeger-Lecoultre en or rose pour la présentation ?
Catherine Deneuve © Elisabetta Villa/2010 WireImage
Ou dans une robe noire drapée asymétrique avec une montre Ultra-Thin Diamond Jaeger-Lecoultre pour la première du film ?
Micky Green © Pascal Le Segretain / 2010 Getty Images
Micky Green, pour sa part, n’a pas su choisir pour la Jaeger-Lecoultre Party et est sublime dans sa robe noire et blanche pour une allure profondément sexy jouant des transparences.
Kiko Mizuhara © Getty Images
Un tapis rouge ne serait pas pareil sans une robe Valentino Couture comme celle courte à traîne portée par Kiko Mizuhara pour la première du film Norwegian Wood.
Encore une nouvelle fois, les festivals sont l’occasion de voir et d’apprécier de véritables figures de style pour notre plus grand plaisir.
Marie-Odile Radom