Home Food and Wine Campelli : L’odyssée culinaire de Vartivar Jarkezian, entre Orient et Occident

Campelli : L’odyssée culinaire de Vartivar Jarkezian, entre Orient et Occident

by pascal iakovou
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Une étoile montante à suivre de près

Paris, ville de lumière et de gastronomie, voit émerger un chef dont le talent illumine déjà le paysage culinaire : Vartivar Jarkezian. À seulement 27 ans, ce prodige des fourneaux insuffle à son restaurant Campelli une identité singulière, mêlant influences orientales et techniques françaises. Situé au 36, rue Croix-des-Petits-Champs dans le 1er arrondissement, cet écrin gastronomique est rapidement devenu une adresse prisée des fins gourmets en quête de découvertes audacieuses.

Dès les premiers instants, l’expérience au Campelli est une invitation au voyage. La salle, épurée et intimiste, laisse toute la place aux assiettes, véritables tableaux gustatifs où se conjuguent souvenirs d’enfance et maîtrise des saveurs. Car ici, chaque plat raconte une histoire : celle des racines arméniennes et libanaises du chef, de ses années en Arabie saoudite, et de son amour pour la grande cuisine française.

Une cuisine raffinée, un pont entre les culture

Ce qui frappe dès la première bouchée, c’est l’audace et l’équilibre des saveurs. Le chou-fleur de Flora, entrée signature du restaurant, est un hommage à la mère du chef. Ce simple légume, sublimé par des épices orientales et des textures contrastées, devient une explosion gustative, tout en subtilité. Le mariage des épices est au cœur du travail de Jarkezian : zaatar, sumac, fleur d’oranger, eau de rose… autant d’ingrédients qui transportent immédiatement vers d’autres latitudes.

Parmi les plats signatures, difficile de passer à côté du « Veau de la Reine Claude », un équilibre parfait entre la tendresse de la viande et la douceur acidulée du fruit. Le « Gâteau de poivron rouge, œuf mollet, siphon feta » déconcerte et séduit, tout comme le « Fassoulia de Turbo », une interprétation personnelle et modernisée d’un plat traditionnel du Levant.

Les desserts, quant à eux, poursuivent cette odyssée sensorielle. Mention spéciale pour « Hawaij, pas qu’une épice », où les notes chaudes et épicées du Hawaij viennent twister une douceur aérienne, et pour « Eve, qu’as-tu fait ? », un dessert qui joue sur les codes de la tentation avec une exécution magistrale.

L’élégance du service et des accords mets-vins

Si la cuisine du Campelli est une expérience en soi, l’accueil et le service, orchestrés par Claristin Christopher, directeur de salle formé au Ritz Paris, ajoutent une touche d’exception. L’art de la table y est pensé dans ses moindres détails, du rythme du service à la présentation des plats, dans une atmosphère qui conjugue convivialité et sophistication.

Côté vins, la carte met à l’honneur 85 références soigneusement sélectionnées, allant des grands crus français aux pépites méconnues du monde entier. On y trouve également une sélection pointue de vins arméniens, hommage aux racines du chef et à un terroir viticole millénaire.

Les amateurs de mixologie ne seront pas en reste avec une carte de cocktails signée par le directeur de salle lui-même. Le Campelli, cocktail signature, mêle sirop de rose, framboise, basilic et miel de Paris, récolté sur les toits du Panthéon. Une création qui illustre parfaitement la philosophie du restaurant : authenticité, subtilité et audace.

Un parcours marqué par l’excellence et la passion

Si Vartivar Jarkezian brille aujourd’hui à la tête de son propre établissement, son ascension n’a rien d’un hasard. Né à Beyrouth, il découvre très tôt son amour pour la cuisine, inspiré par les plats de sa mère et fasciné par les émissions de Gordon Ramsay. À six ans, il sait déjà qu’il sera chef.

Son parcours le mène d’abord en Arabie saoudite, puis à Paris en 2015, où il se forme à l’école Albert de Mun et à l’École de Paris des Métiers de la Table. Son talent lui ouvre rapidement les portes des grandes maisons, notamment du restaurant Bissac avec le chef Damien Boudier. Mais c’est surtout son passage au Shabour, établissement étoilé d’Assaf Granit, qui marque un tournant. À 21 ans seulement, il contribue à l’obtention d’une étoile Michelin et gravit les échelons jusqu’au poste de sous-chef.

En 2023, il décide de voler de ses propres ailes et ouvre Campelli, un lieu qui lui ressemble et où il exprime sans retenue sa créativité et son héritage culinaire. Une audace récompensée dès ses débuts : le Gault & Millau lui attribue une note de 13/20 et le classe parmi les 109 jeunes talents de la gastronomie française. Le Guide Michelin l’a également repéré, et tout laisse présager que son étoile ne tardera pas à briller.

Campelli : un rendez-vous incontournable pour les gastronomes

Le Campelli n’est pas simplement un restaurant, c’est une expérience sensorielle unique, une immersion dans un univers où les saveurs racontent des histoires et où chaque assiette est pensée comme une œuvre d’art.

Le talent de Vartivar Jarkezian est à suivre de près. Son approche instinctive, audacieuse et profondément ancrée dans son histoire personnelle fait de Campelli une adresse incontournable à Paris pour tous les amateurs de gastronomie raffinée.

À découvrir au :
Campelli
36, rue Croix-des-Petits-Champs, 75001 Paris
Métro : Palais Royal
Réservations au 09 53 84 21 19
campelli.paris

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