Paris Fashion Week a été marquée par l’un des débuts les plus attendus : Haider Ackermann a dévoilé sa première collection pour la maison Tom Ford. L’expérience s’est avérée réussie – le public, avide d’un nouveau regard sur l’esthétique de la marque, a découvert une interprétation raffinée. Il ne s’agit pas simplement d’une continuité, mais d’une nouvelle danse où se rencontrent deux styles, deux philosophies, deux énergies. Tom Ford a toujours incarné la vie nocturne, le mystère des clubs privés, le magnétisme sensuel.
Ackermann engage un dialogue intime avec Tom Ford lui-même, tissant sa propre vision dans l’ADN de la maison : la langueur de la nuit croise la clarté du matin. Dans un espace feutré aux miroirs embrumés, rappelant les ombres fantomatiques de la veille, une nouvelle histoire de séduction prend vie. Portes closes, pièces secrètes, l’intrigue de l’inaccessibilité – tout ce qui rend l’univers de Tom Ford si irrésistible. La séduction est un art, celui de dévoiler la sensualité, d’attirer les regards, d’éveiller l’imagination.
Le jeu des contrastes s’exprime dans la pureté des lignes et l’intensité des teintes : des pastels délicats et des couleurs éclatantes illuminent les étoffes comme une lueur matinale, tandis que le gris et le noir restent les piliers inébranlables de l’esthétique de la marque. Chaque détail respire un luxe maîtrisé, des ornements joailliers aux ceintures architecturales ornées de la lettre emblématique « T ». Le matin après la nuit ne conserve que l’essentiel : la force des silhouettes, l’écho des émotions et l’empreinte des baisers ayant traversé l’obscurité.
Photos by Kristy Sparow/Getty Images for TOM FORD