Le créateur néerlandais Peet Dullaert, figure singulière de la haute couture contemporaine, repousse une fois de plus les frontières entre audace et fluidité dans cette nouvelle collection.
Révéler la fragilité qui se perçoit au-delà du premier regard est l’un des fils conducteurs de cette collection où les corps sont sculptés à travers des drapés subtils et des coupes étudiées.
Les omoplates s’exposent, les épaules se découvrent, tandis que des cristaux Preciosa ornent la nuque et les mollets, ajoutant une touche d’éclat presque imperceptible. Une interaction subtile entre le vêtement et la peau, où la délicatesse se mêle à la force, où chaque détail accentue une zone du corps avec précision.
Plus qu’une simple démonstration de savoir-faire, la collection interroge la place du vêtement dans notre époque sur comment la couture peut accompagner le quotidien sans perdre son essence.
Une architecture textile en mouvement
Cette saison, la technique signature du créateur – la superposition de soie crêpe Georgette – est mise à l’honneur, créant l’illusion d’un tissu en mouvement, en parfaite harmonie avec celle ou celui qui le porte.
Jouant avec des matières aux volumes affirmés, comme le taffetas de soie pure ou le gazar – conçu à l’origine pour Cristóbal Balenciaga –, Peet Dullaert sculpte des silhouettes où la structure ne bride jamais le mouvement.
Mais au-delà du jeu de contrastes entre matières et volumes, la palette chromatique apporte une douceur nouvelle. Aux noirs profonds et aux reflets métalliques répondent des teintes plus délicates : rose poudré, jaune tendre, parme et beige viennent insuffler une touche de lumière à ce vestiaire sculptural.