Bibliothèque d’une éminente école parisienne – une lumière dorée inonde la scène
Retournons à l’école, nourrissons nos cœurs affamés de la sagesse des autres
Dévorons leurs mots, jouons-les dans nos têtes comme un refrain pop,
libérons les enfin de notre propre voix –
Une symphonie répétée de bonne et de mauvaise éducation,
Mise en scène comme un rendez-vous secret
La Grande Nuit
Notre “girl-club” toujours prêt à décoller –
Rejouons notre scène préférée – la parodie d’une parodie,
Et enveloppons nous dans de grands cardigans, leurs fermetures ornées de bijoux en forme de cœur,
Ou des doudounes à motif animal recouvertes de dentelle
Portons notre coeur sur notre poitrine
Rêveries numériques imprimées dans la vie réelle
Personnalisons les Air Force Ones, debarassons-les de leurs lacets,
Faites dégouliner de l’or et de l’argent cloutés de leurs coutures,
Soyons les belles du bal, portons des boucles d’oreilles en forme de cœur, faites de métal noir et écarlate
Portons nos manches aussi longues que nos nuits – nos robes mini ou maxi, brillantes ou transparentes, enduites ou à volants
Saisissons la couleur, la frivolité et l’excentricité
Réclamons ouvertement la féminité, la maladresse et le glamour
Rendons l’excessif accessible, le rigide évanescent
Apprenons au fur et à mesure, rebellons-nous et devenons.