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Le luxe dans l’antiquité romaine: mythe ou réalité?

by Agathe Le Dimna
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Peu de témoignages écrits à part ceux de Sénèque ou d’Ovide nous sont parvenus sur la place du luxe dans le quotidien des Romains fortunés. En revanche, on peut mesurer la splendeur du raffinement latin dans des oeuvres ciselées, notamment celles des arts de la table. Et il a fallu en déterrer des trésors achéologiques comme celui de Berthouville en Normandie pour entrevoir ce luxe des temps passés!

Basée principalement sur la guerre, la culture romaine était un modèle de rigueur destiné à assurer la bonne marche de l’Empire. Néanmoins, les élites finirent par se laisser séduire par un certain hédonisme d’inspiration grecque qui était plus souple sur les plaisirs de la chair et de la luxure nommée “truphê” par les historiens. En quoi cette abondance de nonchalance, de préciosité et d’amour de la beauté a pu changer durablement les esprits et annoncer le luxe tel qu’on le connaît aujourd’hui?

Le goût du faste apparaît tôt dans l’humanité

Dans le vocabulaire romain, il existe pléthore de mots pour décrire le luxe. Tour à tour, cela évoque quelque chose de sublime ou alors une déchéance certaine. C’est que le luxe peut servir d’indicateur du degré de civilité d’un peuple mais aussi de ses bonnes moeurs. Sans nul doute, il renseigne en même temps sur ses compétences artistiques, littéraires mais aussi juridiques et sociales.

Dans la domus romaine, on aimait beaucoup le confort de son habitat. Ainsi, les rituels des bains ou ablutions faisaient déjà partie du luxe en tant que tel, si l’on en juge par l’étymologie de “Lautitia” qui désigne à la fois le luxe et l’action de se laver. Parfois, la langue distingue un penchant dit “acceptable” avec le terme “cultus” qui se rapporte aux vêtements élégants, autre facette du luxe, mais plus normative cette fois. Entre luxe et luxure, il semblerait que depuis l’aube des temps, l’enjeu soit un juste milieu à trouver!

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Du pain, des jeux et du luxe!

À l’époque du premier Empereur Auguste, dire que le luxe et son pendant, le spectacle, avaient toute leur place à Rome, serait un euphémisme, tant son règne correspond aux fastes des jeux et des prouesses qu’elles soient sportives ou économiques telles qu’on peut encore les vivre aujourd’hui. À ce titre, les Romains étaient les dignes précurseurs de l’époque actuelle, pour le meilleur et parfois pour le pire quand il s’agit de la cruauté des courses de char qui n’est pas sans rappeler celle des courses hippiques aujourd’hui, ou des meurtres dynastiques!

D’ailleurs, les stades plein à craquer à Paris ou Barcelone doivent beaucoup au Circus Maximus romain. Et les jeux d’arènes sont les glorieux ancêtres des paris sportifs d’aujourd’hui… De fait, tous les jeux d’argent en ligne prennent, pour ainsi dire, racine au 1er siècle avant J.C. En effet, les foules raffolent depuis la nuit des temps de la démesure et de ce qui est brillant!

L’attractivité romaine dans le monde antique

L’Empire romain s’étendant de l’Angleterre à la Syrie, profusion de matières nobles ont pu circuler à l’intérieur de ses cités. Toutes les villes étaient construites sur le modèle de Rome, comme la ville germanique de Cologne une fois qu’elle fut définitivement conquise. En fin stratège, Auguste prônait la paix et une haute qualité de vie pour faire capituler les barbares envieux devant tant de luxe affiché. Rien que pour une seule ville, une dizaine de temples, d’amphithéâtres, ou encore de thermes pour prendre soin de soi composaient l’art de vivre romain!

Dans l’antiquité romaine, l’orientalisme inspire nombre de tenues et d’accessoires, ce qui créé une véritable mode avant l’heure! Dans la rue, on pouvait donc rencontrer des Romains semblables à des Égyptiens par leur vêtement, sans compter que les cités comptaient souvent des ethnies différentes issues des différentes conquêtes ou de voyages de retraites d’anciens généraux étrangers.

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Comment plaire quand on était Romain?

C’est pourquoi on pouvait croiser des dames richement habillées, toute en ostentation. Les Romains cultivaient l’art de la profusion tant au niveau de l’argent que des parures portées. Il va sans dire qu’ils avaient de la matière première sous la main avec les pierres précieuses qui provenaient d’Oural ou d’Egypte, entre autres. Et grâce aux techniques de filigrane et de granulation héritées des Étrusques, ils pouvaient travailler les émeraudes et les onyx de Perse pour le plus grand plaisir de la classe supérieure avide d’étalage pour asseoir leur rang social.

Pour les moins fortunés, il existait des bijoux en verre imitant à la perfection les améthystes ou les agates très utilisées pour les amulettes porte-bonheur qu’adulaient les Romains en toute occasion. La technique issue de Syrie pouvait transformer le verre en pierre de son choix, ce qui a favorisé l’expansion des bijouteries antiques, et préfiguré nos boutiques de breloques “cheap”.

Une loi a tenté de mettre fin à tout cela, la “Lex Oppia”, mais Ovide le rappelle: “Vous ornez votre cou de perles tirées de l’Orient, et si grosses, qu’elles sont un fardeau pour vos oreilles. Cependant nous ne devons pas accuser les soins que vous prenez pour plaire, car ce siècle est aussi témoin de la recherche des hommes dans leur parure”.

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