C.R.E.A.M.
30 ans de culture urbaine américaine – 30 years of US urban culture
L’explosion de Supreme – The rise of Supreme
Vente le 16 mai 2018
Artcurial crée l’événement le 16 mai prochain avec une proposition inédite et pionnière dont la maison de vente aux enchères a le secret. Dévoilée une semaine seulement avant le début de l’exposition publique à Paris et dix jours avant la vente, C.R.E.A.M. est une vente aux enchères événement qui porte un regard rétrospectif sur 3 décennies de culture urbaine aux Etats-Unis. Grâce au prisme des œuvres d’art mais aussi de la destinée de l’incontournable marque Supreme, la maison, déjà précurseur dans la promotion de l’Urban Art sur le marché de l’art international, envisage l’émergence de la culture urbaine comme un facteur artistique et sociétal fondamental dans l’évolution récente des sociétés occidentales.
« Globale, la culture urbaine qui s’est développée aux Etats-Unis, s’étend de l’art (avec des artiste comme Kaws ou Barry Mc Gee) à la musique, en passant par la mode, le skate et de nombreux objets du quotidien devenus de véritables totems. En l’espace de 30 ans, les icônes de ce nouvel univers créatif ont envahi notre société, devenant des objets de collection.» Fabien Naudan, vice-président XXème siècle, Artcurial
« Tout comme l’exposition Beautiful Losers en 2004 retraçait les origines et les accents multiples de cette scène urbaine protéiforme, C.R.E.A.M. met en parallèle les œuvres d’artistes iconiques américains de New York ou de Californie avec la culture street et tous ses dérivés. Des artistes comme Barry McGee ou Todd James ont ouvert la voie aux développements actuels de l’art urbain. » Arnaud Oliveux, spécialiste Urban Art, Artcurial
En trois décennies, ce qui était un mouvement contestataire minoritaire est devenu un nouveau mode d’expression artistique, puis une culture mainstream qui irrigue désormais tous les domaines créatifs de la société contemporaine.
Si dans les années 1990 on expérimente, avec notamment le développement d’une scène artistique et musicale alternative dans le milieu underground, c’est pendant les années 2000 que la culture urbaine commence à s’affirmer. Peu à peu l’expérimentation laisse place à une forme plus officielle qui s’affiche dans les galeries et les concepts stores branchés comme colette à Paris. Un business nait. Il se développera de manière exponentielle dans la décennie suivante, devenant incontournable. La démarche artistique est désormais organisée, promue mondialement. Les créatifs aventuriers des débuts deviennent des prescripteurs incontournables qui définissent un nouvel ordre et goût international.
Pour la première fois, une vente aux enchères traditionnelle présente l’ADN de cette scène urbaine. Elle couvre tous les domaines allant de l’Urban Art au Streetwear en se focalisant sur les 3 dernières décennies de culture urbaine aux Etats-Unis (New York et Los Angeles).
Richard Prince, Barbara Kruger, Futura et tant d’autres ont nourri cette scène par leurs codes, leur esthétique, leurs punch-lines visuelles. Barry Mc Gee, Kaws, Phil Frost, José Parla ou Neck Face ont pris sans mal le relais, propulsant plus loin encore les limites visuelles de cette fantastique énergie urbaine.
Quels sont les sources, les marqueurs, les icônes de cet univers aujourd’hui adulé ? Comment cette « école de la réappropriation et du détournement » est devenue aujourd’hui la sève de la création contemporaine en matière d’art ou de mode ? « Tel est pris qui croyais prendre » pourrait figurer sur un tee-shirt Supreme.
A travers un ensemble de près de 150 lots, comptant des œuvres originales de Richard Prince, Barry McGee, José Parla ou Futura, des prints et sculptures de Kaws, Todd James, Christopher Wool ou Barbara Kruger mais également une sélection exclusive d’objets et de vêtements Supreme tous plus rares et convoités, un hommage est rendu, par le prisme des rues, à ces trente dernières années de création.
Les témoignages artistiques de cette période sont pour beaucoup des objets du quotidien qui sont devenus aujourd’hui des objets de collection. Ils sont recherchés par toute une génération de collectionneurs âgés 15 à 50 ans, qui a partagé l’émergence et la reconnaissance de cette culture urbaine. Ils s’attachent à un lifestyle et se reconnaissent aussi dans les pièces de design brut de Charlotte Perriand ou Jean Prouvé. C’est cet esprit d’univers et de communauté qu’Artcurial a voulu retranscrire dans le catalogue avec des photos d’ambiance qui aime mélanger les genres et effacer les frontières.
Cette vente est également l’occasion d’affirmer un peu plus la place aujourd’hui établi de l’Art Urbain sur le marché de l’art. Ce domaine, qu’Artcurial accompagne depuis plus de 10 ans de manière précurseur, fait aujourd’hui partie intégrante de l’art contemporain. Les récents records obtenus par le département d’Art Urbain de la maison de vente l’attestent, à l’image de Dark continent of king de Dondi White, vendu pour un prix record de 97 500 €, Rodeo Girl de Bansky pour 379 500 € ou le spectaculaire Companion de Kaws à 380 000 €.