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Noir contre blanc, mini contre surdimensionné, court contre long, féminin contre androgyne, cru contre délicat, brillant contre mat, jour contre nuit. Contradictions audacieuses, un regard confiant.
Plus que jamais cette saison, la fille Zadig transforme les contraires en un style, une signature de marque. Elle réchauffe une délicate tunique en dentelle ou un haut en tulle à pois avec une veste de motard en cuir noir cloutée si petite qu’elle semble l’avoir portée depuis son adolescence. Elle a une affection durable pour ses pièces, les gardant comme ses pulls en mohair, qui sont rapiécés et raccommodés ou agrafés, car ils semblent vraiment avoir traversé beaucoup de choses. Déconstruire plus que reconstruire. Son tee-shirt blanc à la main est un fil conducteur dans sa garde-robe. Tout comme ceux qui brandissent des slogans de femmes du monde entier. « L’amour va s’élever au-dessus de tout » Elle ne se préoccupe pas du genre et fait de l’unisexe son propre style. Elle a coupé les manches de la veste de son petit ami et l’a enfilée par-dessus une robe. Elle a également pincé son costume trois pièces Prince of Wales, sa veste de motard à carreaux retournée et son manteau oversize. Elle habille sa silhouette longue en pantalon de motard en soie ou en cuir noir avec surpiqûres matelassées, associé à un blouson bomber raccourci au maximum. D’un claquement de doigts, elle passe d’une combinaison de biker en cuir ceinturée à une robe de velours multicolore. Un pull biker est redessiné avec du diamant. Une parka militaire est réinterprétée en cuir verni … Embrassant une foule d’opposés, un manifeste qui martèle le trottoir dans des bottes confectionnées en peau de serpent jaune acide ou en cuir blanc peint. Dans ses bras, elle agrippe son sac Rider comme un coussin moelleux, bourré comme le vieux Chesterfield dans un studio d’enregistrement. Voici à quoi ressemble la fille Zadig : forte et tendre, indépendante, une rockeuse au vrai sens du terme, sans doute : « Rien n’est réel sauf la fille »
Collaboration sur une collection capsule de tee-shirts conçus par la photographe italienne Micol Sabbadini, la femme derrière les clichés pris lors de la Marche des femmes à New York en 2017, dont tous les bénéfices iront à l’organisation « Every Mother Counts ».
Texte : Zadig & Voltaire/beautypress
Visuels : DAN LECCA