La flore luxuriante de la Polynésie contrastée a une rigueur mathématique : cet entrechoquement est au coeur de la collection Leonard Paris Printemps-Eté 2018.
Une réflexion autant esthétique que réfléchie habite chacune des pièces : on peut y lire un dialogue entre l’inné et l’acquis, la nature et la culture, le contrôle et le lâché-prise ainsi que la quête du désir.
Un vestiaire rigoureux masculin et marin ouvre le show, avec des cabans épurés, des cirés repensés, et des structures soulignées de blanc, qui lentement, se juxtaposent à des imprimés rayés et fleuris. Au fil des passages, les pièces se déconstruisent, se délestent et se floutent. Les vestes et parkas adoptent des cols châle et des coupes kimono.
Comme les voiles d’un bateau gonflées au grès de vents capricieux tirant sur les cordages, des robes oversized au dos nu font preuve à la fois de tension et de relâche.
L’orchidée, figure de proue de la collection est graphique, multicolore, imprimée en lamé de soie scintillante comme les reflets de vagues sur le sable humide.
La palette de couleurs est un voyage à elle-seule : jaune soleil, orange insolent, rose vibrant, bleu océan, blanc écume et vert émeraude ; sans oublier des teintes métallisées qui rappellent le nacre des coquillages.
Des bijoux faits de grosses perles en équilibre soulignent les articulations du corps. Flore géométrique et sensualité architecturale, cette harmonie des contraires est le fil d’Ariane de la saison.