Quinze femmes enterrent leur homme.
S’agit-il de leur frère, de leur cousin, d’un amant régulier ou d’un premier amour ?
On ne sait pas. Elles le pleurent sans rien dire.
Pour l’orgueil, on croit assister aux funérailles d’un hidalgo.
Pour le noir, on évoque le cortège d’un parrain Sicilien.
On se dit qu’il s’agit peut-être d’une fête des morts ayant lieu quelque part au Mexique…
Qui sont-elles ces pleureuses en sky, en chèvre velours, et en river snake ?
De quoi sont-elles le nom ?
Elles portent d’immenses piercings aux oreilles, des chaînes en bandoulière et autour du cou.
Leurs ceintures sont des cartouchières. Elles sont en robe parfois, mais on les croirait en armure.
Ces femmes-là ne sont pas des poupées, messieurs, elles sont plus à craindre qu’à protéger.
« Le roi est mort disent-elles, vive les reines ! ».
Pour leur liberté sauvage et nouvelle, Delphine Delafon offre tout son savoir-faire et son audace.
Elle a taillé, brodé, coupé, brûlé, tanné des secondes peaux.
Delphine Delafon invente le féminin du mot desperado.
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