Intitulée « LOSING POWER », la collection Printemps-Eté 2018 de CHRISTIAN DADA s’appuye en partie sur le travail de l’artiste urbain Français Zeus et ses logotypes en liquéfaction. En adéquation avec la philosophie et l’esthétique dadaïste et punk de Masanori Morikawa’s, ces motifs en déliquescence se font l’expression d’un monde qui s’écroule.
Les références à la culture Japonaise abondent, particulièrement dans les coupes des bombers empruntées aux vestes Jinbei qui croisent sur le devant ou dans l’inspiration Boro des tissus patchwork. Une notion de beauté dans l’imperfection est cultivée dans la technique ancestrale de teinture à la terre venant des îles Amami, utilisée sur les pantalons.
Le satin d’un peignoir court est brodé d’une image du célèbre artiste d’estampe Ukioye, Kuniyoshi Kutagawa. Des broderies, réalisées à la main, recouvrent également le denim et des citations célèbres, empruntées du monde de la mode, décorent des costumes bleu « chambray » : la phrase « My life did not please me, so I created my life» par Coco Chanel, ou le constat définitif « Fashion fades, style is eternal » d’Yves Saint Laurent.
Un logo Christian (Dada) coulant sur le devant d’une chemise de base-ball joue sur le double sens. Les déformations visuelles sont considérées comme une critique ouverte d’une société où l’argent représente le plus grand pouvoir.