Oubliez les actions, les indices, les devises, ou les matières premières cotées en bourse : il existe désormais de nombreux investissements alternatifs qui peuvent rapporter gros. Pour réaliser des plus-values sur le court terme, mieux vaut désormais se tourner vers des investissements « passionnés », comme les vins rares, les œuvres d’art ou les montres « vintages ».
Mais d’autres accessoires du quotidien peuvent également se transformer en objets de valeur. Prenez par exemple le mythique sac à main Bikini par Hermès : sa valeur a augmenté de 14,2 % chaque année depuis son lancement en 1981 (1) ! Résultat, cela en fait un investissement plus intéressant encore que l’or lui-même…
Bonne nouvelle pour les amateurs de vin aussi, puisque les vins rares ont vu leur cote augmenter de 24% en 2016 (2). Quant aux collectionneurs de pièces de monnaie, ils ne sont pas en reste : en septembre 2015, une série de pièces représentant la Reine Victoria datant de 1839 a été adjugée 596 608 euros, un record (3).
Et pour ceux qui pensent qu’acheter une voiture revient à jeter de l’argent par les fenêtres, détrompez-vous : le marché des voitures de collection a connu une croissance de 457 % sur la seule dernière décennie (4). Et cela ne concerne pas seulement les véhicules d’exception. Parmi la liste des marques préférées des investisseurs, Ford figure en bonne position grâce à des mises de départ abordables.
« La mythique supercar Ford GT40 se taille la part du lion parmi les Ford les plus chères vendues aux enchères et la nouvelle Ford GT, dont les livraisons ont commencé récemment, sera la voiture la plus exclusive jamais conçue par Ford – 250 exemplaires seulement sont produits chaque année », a déclaré Jim Farley, vice-président exécutif et président de Ford Europe. « Mais certains modèles classiques plus abordables affichent des valorisations impressionnantes – pourvu qu’ils soient en bon état ».
En mars 2016, une Ford Escort Cosworth affichant moins de 4.000 kilomètres au compteur a été adjugée pour 80 001 euros après avoir été achetée 26 102 euros en 1992. La valeur moyenne d’une Cosworth a désormais doublé par rapport à son prix d’origine et celle de la Fiesta XR2, commercialisée en 1981 à partir de 6.505 euros, atteint un prix moyen de 10.701 euros sur le marché de la revente (5).
Toutes les voitures ne verront cependant pas leur valeur augmenter de la même façon. Il faut également prendre en compte les coûts importants liés à la gestion de tels biens d’exception, tels que le stockage, l’entretien et l’assurance. « Mon conseil serait de toujours acheter quelque chose qui vous passionne particulièrement et que vous apprécierez de posséder sur la durée. Toute augmentation de valeur devrait en réalité être considérée comme un bonus », explique Andrew Shirley, responsable du Knight Frank Luxury Investment Index, qui suit la valeur d’objets de collection.
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(1) http://lifestyle.one/grazia/fashion/news/hermes-birkin-bag-investment-buy/
(2) http://www.knightfrank.com/blog/2017/03/01/liquid-assets-wine-tops-luxury-investments
(3) https://kfcontent.blob.core.windows.net/research/540/documents/en/classic-car-2016-3857.pdf
(4) https://kfcontent.blob.core.windows.net/research/540/documents/en/classic-car-2016-3857.pdf