PARTITIONS RHIZOMATIQUES
Collection pour femme Automne Hiver 2016 2017
Pour produire du changement, il faut réfléchir de façon « rhizomatique » (G. Deleuze, F. Guattari). La pensée doit initier un mouvement capable de proliférer dans différentes directions. La pensée rhizomatique n’a ni centre ni orientation. Elle se développe de manière désordonnée. Elle se nourrit de connexions qui créent la multiplicité à travers le changement constant des zones d’expansion.
Cette pensée fait référence au rhizome, le système de racines typique de certaines plantes qui se développent à l’horizontale sur le sol. Une formation sur laquelle se greffent des nœuds qui génèrent encore plus de rami cations. En fait, le rhizome se développe par la variation et la dilatation pour conquérir et capturer. Il se nourrit ainsi de l’interaction nomade entre différents éléments.
Cette pensée prend forme dans la collection pour femme Automne Hiver 2016 2017. Chaque vêtement met en jeu des systèmes de signes très différents et les associe en suivant des directions protéiformes et non hiérarchiques. La collection s’intéresse ainsi au principe de connexion et d’hétérogénéité. Une partition de références qui s’entremêlent, changent et dialoguent à travers des corrélations sémantiques imprévisibles.
Ici, la collection procède d’une accumulation de signes sortis de leur contexte, connectés et réactivés au-delà des conventions communes. Ce qui prédomine, c’est un goût pour l’hybridation, la composition invisible et inattendue, le vertige déclenché par le dépassement du principe de non-contradiction. En ce sens, le réassemblage rhizomatique enflamme le cœur de braise qui bat sous les cendres. Une manière de gratter sous la surface plate du déjà connu, et d’embrasser la profondeur du non pensé.
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