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Fashion Week 2017 : Pré-Défilé AVOC

by Manon Renault
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Plus de “sexes”, plus aucun complexe, le changement c’était hier ,c’était juste un prétexte pour jouer, pour dévier les perplexes. Aujourd’hui c’est Balmain et Hermès. Balmain : la jeunesse hyper-connectée, volubile face à Hermès l’infaillible hors-temporalité.  Impartialité ? Tout nos neurones ont failli face au grand froid. Au milieu du chaos , (h)AVOC nous guidera.


 AVOC : tirer des plans sur la comète

Un label qui fait la part belle à toute une époque sans y rester enfermer. « On voit beaucoup de designers fantasmer le streetwear des années 90, nous on a envie d’embrasser le présent, de sublimer la rue d’aujourd’hui et de revendiquer une dégaine contemporaine » confiait le duo créative au magazine Vogue il y a déjà un an. Pour comprendre AVOC il faut une habilité grammaticale fine, une maîtrise des concordances de temps : il s’agit de se replacer dans le passé pour imaginer le futur. Un futur qui est aujourd’hui déja passé / AVOC = Être un ado dans les années 90, grandir à coup de MTV dans un environnement parisien où l’on est traîné au musée, et rêver des années 2000 comme la douce promesse d’un lendemain où fille est garçons portent le même blouson. 2010 passé, AVOC  replonge en arrière, avant que les plus sombres soupçons ne se réalisent, avant que la part la moins satirique de la pop culture n’ atteigne les scènes politiques. Le présent aurait-il surpassé les prévisions sur les années 2000.

AVOC, un processus de paix

Peu importe, AVOC à des batailles à mener : réconcilier haute et basse culture, réconcilier Braque et le Prince de Bel-air, réconcilier basique et ornements.

Un groupe de créatif qui travaille à l’unissons autour d’un projet qui dépasse le vêtement : une quête du beau depuis les angles les plus oubliés. Depuis les yeux de l’enfance mais aussi les yeux éteint, assouvi  à la routine et l’habitude. Simplement voir ce qu’il y a devant votre nez plutôt que de tenter d’aller au delà : déjà beaucoup . Un état d’esprit qui prône la simplicité et la richesse du quotidien, incarné par Laura Do et Bastien Laurent. Le duo travaille et avance avec des proches, des fidèles : cela permet de garder les pieds sur terre, de rester dans le présent et ne pas se niveler dans leurs propres jeu aux temporalitées superposées. AVOC grandi rapidement : son premier défilé est d’emblé inscrit à la semaine de la mode parisienne et toute la presse tente d’arracher un mot aux « nouveaux créateurs » « designer à surveiller », « talent de demain « , « révélation de l’industrie de la mode ».

Pas trop d’ornements, pas trop de tailorings. 90’s : pour  Laura Do et Bastien Laurent, les vêtements était plus simples et moins clivants.  À l’époque de Cobain et de Kate Moss en Calvin Klein ; le vêtement était plus épuré : les différences étaient moins visibles entre les vestiaires.

Nostalgique des années 90, nostalgique des projections sur les années 2000, nostalgique d’un futur qui n’est jamais venu. Nostalgique du défilé à venir.

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