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Fashion Week 2017: Pré-défilé 22/4

by Manon Renault
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22/4 : des chiffres dont la signification reste obscure. Premières pages reliées à ce nom sur Google : des références à la bible. Un épisode où le repos est enfin accordé.  À mi-chemin de la Fashion week, il est temps de souffler. Se dé-instagrammer, dé-champaniser, engager un chauffeur ( et un micro chauffage de poche) et laisser les vêtements nous transporter vers la terre promis-( le paradis, la gloire, le burn-out?!), sans avoir à entendre un autre « Tu me passes mes trois téléphones s’il te plait? ». Loïc Prigent le retweetera  : psaume 5 , verset 7 de ma bible…


22/4 : Valoriser les connaissances locales, libérer l’Allemagne du poids de l’Histoire.

Retrouver la base de la garde-robe masculine : le tailloring. Pour cela la créatrice Stéphanie Hahn, originaire de Düsseldorf, part étudier à Berlin. Pas à Paris, Milan où Dublin ( des costumes tartan !). Berlin : la mode y existe, et pas seulement celle d’avant-garde réservé à une peuplade underground irrévérencieuse.

Remonter aux racines d’un savoir-faire tant prisé : un trait commun aux récits de bien des créateurs. Chez Stéphanie Hahn, cette recherche d’une perfection mesurée est la nécessité même d’un vêtement. Des pièces conçues pour durer ; résultat d’un procédé de confection où chaque étape est l’objet de vérifications attentives. La créatrice en fait son statement. Des pièces sûres comme 2+2 font 4.

Une production basée à Dusseldörf, Un made in Germany qui séduit et se répand. Enfin, la qualité est reconnue.

Les respect des proportions plutôt que de crier à la révolution

Voila 10 ans que 22/4  a vu le jour. 10 ans que Stéphanie Hahn partage de temps à autres ses inspiration et réflexions sur les grandes questions qui taraudent l’univers de la mode. L’élégance de la discrétion : soit quelque chose de précieux. Depuis 2013, ses défilés sont présentés à Paris lors des semaines masculines ( qualificatif qui soulève la tempête, et ouvre toutes formes de spéculations sur le devenir de l’industrie de la mode.) Si la presse française accorde encore peu de couverture à 22/4, en janvier 2014, Stéphanie Hahn retient l’attention des Inrocks à qui elle confiait:  « il est clair que la séparation traditionnelle ne fonctionne plus pour moi. Je pense qu’il est plus moderne de combiner les deux, plus en accord avec notre génération. (…)Mon ambition n’est pas de changer l’homme et la femme mais de leur donner plus de liberté dans ce qu’ils veulent accomplir. » Discours précurseur, où bon sens ? Les silhouettes Masculines et Féminines sont différentes: c’est la loi de la nature. Pour leur offrir des vêtements qui tombent parfaitement, on ne peut prétendre tout mélanger : en tout cas pas quand la rigueur tailloring est de mise. Les PROPORTIONS : pierre angulaire de 22/4 dont le nom est aussi un rappel de l’importance des mensurations. Dans  un même temps, pourquoi ignorer l’existence des différences, alors que leurs dialogues est porteur de tant d’inspirations…

Lier idées et émotions au fil des créations.

Homme et Femme, mais aussi sport et tailloring, mouvement et temps de réflexion. La recherche de cette équilibre se donne, comme  dispatchée dans le Cluedo 22/4.La force des chorégraphies minimalistes de Pina Bausch ou Yoann Bourgois :  paradoxe de la danse moderne qui inspire la dernière collection.

Quelle sera le paradoxe FW18 ?

Martin Margiela en Berlutti ( eux-aussi défilent le 20 ! )

 

 

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