Nous vous avons présenté dans un premier temps un petit peu l’environnement autour du Sziget Festival avec la ville de Budapest et quelques informations sur le festival, parlons-en désormais plus en détails.
Cette année, LE concert du Sziget Festival qu’il ne fallait pas manquer était celui de Rihanna qui ouvrait le bal de la grande scène le premier soir. Bien entendu, le concert était ultra sold out, et nous pouvons vous dire que quitter la main stage ne fut pas une mince affaire à ce moment-là à la fin du show. Si en théorie il était le concert le plus important, en pratique, la prestation n’était clairement pas à la hauteur de nos attentes. Pas un mot pour le public ou une intéraction, la demoiselle est venue pour faire son concert, point barre. D’ailleurs, ce n’était QU’un concert, alors que nous espérions avoir droit à un véritable show mais non. D’après les informations que nous avons récoltées en conférence de presse, son cachet avoisinait les 1 million d’euros tout de même.
Un autre artiste avait un cachet d’environ un million d’euros, sans certitude pourtant, nous pouvons aisément penser qu’il s’agissait de Muse. Mais nous n’avons pas assisté à tout le concert car nous ne sommes pas vraiment fans du groupe.
Parmi les artistes qui ont ouvert le bal des festivités on peut citer Die Antwoord. Les deux sud africains ont proposé un show complètement en accord avec leur image et nous avons eu l’immense chance de voir la pluie s’estomper au moment de leur concert. L’auteur de ces lignes confesse que c’est probablement le concert qu’il attendait le plus du festival. Beaucoup de couleurs, de sensualités, de WTF pour obtenir un mélange explosif et pétillant. Dommage qu’ils aient eu un créneau horaire un peu tôt, il aurait été vraiment sympa de les voir se produire un poil plus tard.
Des concerts nous en avons fait « peu » au final dans leur intégralité pour plusieurs raisons. Parfois il n’y avait vraiment pas de bonus donc nous nous rapatrions à l’espace VIP pour les visionner au calme, assis sur une chaise, retransmis sur un écran : là clairement nous pouvons citer Sia. L’auteur de ces lignes ne connaissait pas l’artiste et il n’est pas prêt de l’apprécier tant sa prestation n’en était pas une. Celle-ci était prostrée au fin fond de la scène dans un coin sombre, ne bougeant pas d’un cil, accrochée à son micro. Sur scène, des chorégraphes faisaient l’animation à sa place. Sur les écrans de retransmissions on retrouvait en réalité non pas la prestation live mais ses clips. Enorme déception pour celle qui fut là encore une tête d’affiche du festival.
Parmi les têtes d’affiches qui ont ambiancé le festival, on peut citer le frenchie Manu Chao qui a pas mal mis le feu à la piste et où les odeurs de produits typiquement vendus aux Pays-Bas (si vous voyez ce nous voulons dire) étaient légions dans la foule. Il nous a bien fait rire quand il a demandé si des bretons étaient présents dans la fosse (en français), nous en déduisons donc que ce sont les origines du bonhomme qui chante très souvent en espagnol dans ses chansons. Son back drop était très étrange avec des dessins très enfantins mais collait parfaitement avec le personnage qui commence à avoir pas mal de bouteille mine de rien.
Les organisateurs du Sziget festival (dont le staff était amputé d’un membre, Dan Panaitescu, international booking manager qui intervenait sur les plus gros contrats, est décédé peu avant le festival) ont rappelé que le Sziget n’est pas qu’un énième festival de musique. C’est un festival aux multiples ambiances et avec une atmosphère qui lui est propre et c’est ce qui fait que chaque année les visiteurs sont de plus en plus nombreux (450 000 en 2015 environ, 500 000 en 2016) et que les sold out des pass 7 jours se font de plus en plus tôt. La main stage a d’ailleurs été renommée la Dan Panaitescu stage en hommage à celui qui l’alimentait chaque année en artistes exceptionnels et qui est mort dans un accident de voiture en juillet 2016.
Une prestation qui nous aura marqués est celle de l’artiste Jain. La toulousaine qui commence à pas mal rouler sa bosse a voulu montrer sa fierté d’appartenir au peuple français et a à un moment donné réalisé une chanson hommage pour les attentats de Paris. En backdrop, on avait le tristement célèbre logo de la Tour Eiffel – Peace and love, qu’on a beaucoup retrouvé avec les attentats du Bataclan. Très émouvant moment où l’on a bien vu que bon nombre de français étaient dans la salle et les drapeaux ont fusé de partout. A la fin de la prestation de Jain, une marseillaise fut entonnée, signe que les français sont fiers de ce qu’ils sont et qu’ils continueront de défendre leurs valeurs même à l’étranger.
Le Sziget Festival comme indiqué plus haut, ce n’est pas qu’un festival de musique. Parmi les multiples activités, on pouvait par exemple retrouver toute une zone sportive et une zone de promotion pour Budapest 2024, la ville étant candidate pour les JO et nous étions à ce moment-là en pleine période de JO de Rio (même dans les thermes, des écrans étaient positionnés). On peut également parler de l’Art Zone qui regroupe divers stands et ateliers créatifs et artistiques. Ou encore le quartier des associations (majoritairement hongroises) et ONG qui représentaient les mondes de l’écologie, la religion, les LGBT, les préventions sexuelles… Et bien évidemment au milieu de tout cela se trouvaient des centaines de bars et restaurants en tout genre avec parfois des marques avec leur propre lieu de diffusion de musique. On pourra citer le cas de Jack Daniels avec une ambiance très rock et un chouette petit stand de réalité virtuelle qui nous emmène dans le Tennessee pour y découvrir le lieu de fabrication du whisky et son histoire, vraiment très chouette. La marque Asus avait également une scène rien qu’à elle, pour n’en citer que deux. L’espace VIP avait aussi son propre DJ ainsi que des Mercedes Benz en décoration, le lieu étant sponsorisé par le constructeur automobile allemand.
Pour notre part, nous étions logés à l’Apero Camping, non ce n’est pas un camping qui voue un culte à l’apéro, quoi que. L’Apéro Camping est le « camping français », en tout cas il réunit plusieurs francophones en mesure de répondre aux questions des festivaliers qui voudraient des réponses en français. En plus de ce petit avantage, on retrouve entre autres un wifi, des casiers sécurisés (option payante), une consigne ouverte 24h/24 gratuite (nous vous recommandons d’y laisser votre valise d’ailleurs), des douches non mixtes et des toilettes. Et oui les douches ont de l’eau chaude (même très chaude d’ailleurs à certains moments). De plus, l’accès est filtré et nécessite un bracelet spécial, cela vous évitera les aléas du camping sauvage et les risques qui vont avec.
Comment se passe une journée type au Sziget Festival ? Réveil entre 9 et 14h selon votre journée de la veille et la chaleur sous la tente. Ensuite petit déjeuner (ou bière selon l’heure), petit passage au massage (ça c’est une spécificité du camp français, des kinés et étudiants kinés proposaient des massages contre dons libres (bière, jus d’orange, sandwich…)) et si le premier jour vous êtes globalement en bon état, les jours suivants, votre corps vous remerciera des attentions portées par nos amis kinés. Ensuite, direction le repas de « midi » et un tour sur le site vers la artzone, la sports zone ou les scènes alternatives. En milieu d’après-midi, la main stage ouvre ses portes jusqu’à 23h, en fin d’après midi c’est la A38 (la second stage) qui ouvre son chapiteau jusqu’à tard dans la nuit. Vous naviguerez ainsi de site en site et de scène en scène à la recherche (ou juste par curiosité) de l’artiste que vous rêvez. Vous vous poserez régulièrement pour boire un coup et manger un morceau (ce que vous ferez souvent, surtout la part de pizza géante à 2.2€).
On a mentionné que deux scènes mais il y en a beaucoup plus que cela. Une incontournable également est la Europe Stage où se produisent les vainqueurs des différents tremplins européens et autres artistes et qui renferme quelques pépites artistiques (mention spéciale pour Perturbator). On peut aussi parler de la Telekom Arena très électro et qui va jusqu’au bout de la nuit.
Le Sziget étant un festival de plein air, il y a certains risques météorologiques, l’an dernier nous avions une canicule exceptionnelle, cette année ce fut une météo modérée globalement. A l’exception du premier jour où nous avons pris une belle averse sur la tête et du dernier réveil post festival où le pliage de la tente s’est fait de manière TRES humide. Si sur le coup ce sont de mauvais moments, après cela devient de rigolos souvenirs à raconter. On ne remerciera jamais assez la cape de pluie Decathlon, clairement un des meilleurs investissements pour ce festival. D’ailleurs n’hésitez pas non plus à protéger vos oreilles en vous rendant en pharmacie pour récupérer des bouchons spéciaux pour les concerts ou des boules Quies.
Parmi les concerts mémorables, on se doit de parler de David Guetta. Notre frenchie mondialement connu a pas mal mis le feu à la fosse mais par contre sa set list était vraiment très moyenne. Peu de productions propres à lui et beaucoup de productions externes diffusées. Franchement dommage. :/
Cette année, c’est Hardwell qui était en charge du ending show du Sziget Festival. Comme chaque année, beaucoup de moyens étaient mis en place par l’équipe pour faire de ce dernier soir, un moment d’anthologie : feux d’artifices, pyrotechnie, confettis, lasers ; tout y est passé et la fosse était évidemment pleine à craquer à ce moment-là. Notons d’ailleurs que la prestation de l’artiste était vraiment excellente.
Vous en voulez encore plus ? On vous recommande le vlog de Lucie, notre consoeur journaliste de chez Madmoizelle.com qui a produit une excellente vidéo avec le point de vue d’une personne qui se rend pour la première fois au Sziget Festival. Et pour avoir un aperçu un peu plus complet encore du festival, découvrez les articles de 2015 de Guillaume Ghrenassia qui est parti cette année au Sziget Festival 2016 pour Luxsure.