Août 2016, nous sommes partis au Sziget Festival à Budapest en Hongrie. Le Sziget Festival est bien plus qu’un festival de musique et a réellement une atmosphère propre. Avant de ne parler du festival en tant que tel et de tout ce que nous y avons vécu, parlons d’abord de Budapest, lieu du festival. Guillaume Ghrenassia, notre envoyé spécial sur place est donc parti quelques jours avant le festival et en a profité pour visiter un petit peu la ville. Pour cela il était accompagné d’une étudiante hongroise, Anna, rencontrée sur Yestudent, un service bien chouette entre Air BNB et couchsurfing, mais pour les étudiants. Yestudent est une start-up toulousaine qui plus est. Guillaume était d’ailleurs déjà présent au Sziget Festival l’an dernier, n’hésitez pas à visiter son blog pour découvrir ses articles de 2015.
Budapest est une capitale et donc on pourrait s’attendre, comme à Paris, à étouffer et être oppressé par le monde et la foule, mais non pas du tout. Sous une météo tout à fait sympathique d’environ 25°C, on a pris plaisir à voir le parlement, découvrir le grand parc de l’île de Saint Marguerite, se promener le long des quais du Danube et profiter d’un vent marin très agréable. Le patrimoine immobilier de la ville est très riche et la ville particulièrement belle. Donc n’hésitez pas à vous perdre dans différentes ruelles pour marcher et découvrir la ville. Celle-ci étant au final assez petite, vous retrouverez bien vite votre chemin.
Pour comparer avec Paris, les transports en commun (particulièrement, les métros) sont extrêmement propres et ça fait TRES plaisir. On apprécie également la présence d’escalators dans CHAQUE station (faites réellement attention, certains sont TRES rapides). Par contre, nous avons une certaine incompréhension face à la non-automatisation pour rentrer dans les transports. Des agents sont postés devant les escalators et nous devons présenter nos billets. Pas de machine qui ouvre une barrière donc.
Comment parler de Budapest sans parler du niveau de vie ? Si vous avez envie de vous faire plaisir en permanence, clairement Budapest sera une destination de choix pour vous. Les prix sont 3 à 4 fois moins chers qu’en France et donc vous pourrez profiter des bars à petit prix et des restaurants tout aussi abordables. La nourriture hongroise est assez particulière cela dit mais mérite d’être testée en tout cas.
Le Sziget Festival en était à sa 24ème édition cette année et il s’en est passé du chemin depuis ses débuts. Passant d’un petit phénomène local à un événement international attirant des centaines de milliers de visiteurs du monde entier. Cette année on a frôlé la barre des 500 000 visiteurs, et clairement ça s’est ressenti les soirs de très grosses têtes d’affiches, mais nous y reviendrons plus tard. Pour information, ce nom de Sziget Festival vient du fait qu’il se situe sur l’île d’Obuda, et Sziget en hongrois signifie île. Donc « le festival sur l’île ».
Avec 500 000 visiteurs, vous vous dites sûrement que ce festival est en banlieue de la ville, planqué. Eh bien pas du tout, il est en plein milieu, sur une île entre les deux rives du Danube qui traverse la ville, qui est parfaitement desservie par les transports en commun. A l’approche du festival, c’est toute la ville (et la nation) qui vibre aux couleurs du Sziget Festival et la population y est décuplé de manière incroyable. Plus de 102 nationalités étaient présentes cette année dont 1 000 australiens (et évidemment beaucoup de bretons, facilement reconnaissables à leurs drapeaux qu’ils portent avec fierté). A l’inverse d’un Hellfest qui est paumé au milieu de nulle part, le Sziget a un avantage certain avec sa position géographique au cœur de la ville en terme de gestion des transports en commun et de dessertes.
Pour des raisons évidentes de sécurité, cette année, le dispositif a été accru avec un fichage de chaque visiteur : tous les bracelets avaient une puce sur laquelle étaient scannées nos cartes d’identité et lors de nos sorties et rentrées dans l’île il fallait donc scanner sa puce pour prouver son identité.
Si l’an dernier nous étions sortis de temps en temps du festival (il faisait une canicule monstrueuse continue sur 7 jours durant le Sziget 2015), cette année nous n’avons pas quitté l’île des sept jours. Des dizaines de stands de nourritures sont présents pour nous sustenter à toute heure du jour (et surtout de la nuit) et ne parlons pas des bars qui sont probablement en quantités doubles par rapport aux restaurants. Pour nous français, les tarifs pratiqués sont très honnêtes avec une pinte de bière à 2.2€ et un verre d’alcool fort à 3.5€ environ. Nous indiquons environ car les tarifs ne sont pas en euros là-bas mais en forints, la monnaie du pays. Une monnaie particulièrement faible avec 1€ pour 300-320 HUF environ. Il faudra donc en permanence jongler dans votre tête avec ces données pour arriver à retrouver le tarif dans une monnaie qui vous parle. Ainsi 3000 HUF au final ne représentent que 10€.
Les transactions se passent sans argent liquide, tout passe par votre carte Festipay que vous rechargez. Ce système est très pratique mais il vous faudra prendre votre mal en patience si vous souhaitez mettre de l’argent sur vos cartes car il y a très souvent pas mal de queue. Notre conseil si vous le pouvez : allez aux VIP il y a peu ou pas de queue.
Le festival dure 7 jours, il faudra penser à vous ménager pour tenir jusqu’au bout car il peut être particulièrement éprouvant avec des concerts débutant vers 15h00 et qui se terminent pour les plus motivés vers 5h du matin.
Tous les styles sont représentés et plusieurs scènes de différentes envergures sont disposées un peu partout sur l’immense île d’Obuda. Cette année, nous n’avons pas eu le courage de la visiter dans son entièreté. Il faut environ 30 minutes de marche entre le camping où nous étions et la plage qui sont à l’exact opposé l’un de l’autre par exemple. Si c’est votre premier Sziget, nous vous recommandons de faire le petit jeu du passeport du festival et de récolter tous les tampons pour devenir un véritable szitizen et découvrir dans le même temps tous les sites.
Rendez-vous dans un second article pour parler plus en détail de notre expérience au Sziget Festival 2016.