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Galerie François Léage, quand le mobilier d’art reprend vie

by Maeva Menet
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La galerie François Léage jouit d’une assise incontestable dans le secteur du mobilier du XVIII. Aujourd’hui tenue par Guillaume Léage, elle rayonne sur les planches des salons emblématiques spécialisés dans le marché du mobilier d’art.

Un encrage historique marquant

Le siècle des lumières a été marqué par un renouveau à la fois littéraire et artistique. Ce bouleversement créatif s’est étendu aux mobiliers et objets d’art, marqueurs indélébiles d’un travail  authentique. Et cette singularité à su être appréciée par la famille Léage.
Fondée en 1971, la galerie d’art voit défiler au cours des années une multitude de pièces aussi rigoureuses dans leurs élaborations que majestueuses par l’Histoire qu’elles dévoilent au public. Marqueterie Boulle François Lieutaud, siège gobelin, ornement d’or et de bronze, pièces réalisées par des ébénistes emblématiques tels que Jean François Oboen, c’est un voyage au coeur d’un âge d’or, celui de l’artisanat. Il n’y’a ici rien de comparable au minimalisme contemporain sans âme. Ce savoir-faire minutieux réduit tout spectateur au silence.

Galerie François Léage - BRAFA 2016 - stand 71b

Forte d’une relation privilégiée avec collectionneurs et musées nationaux, la famille Léage ancrée dans cet univers depuis cinq générations, perpétue avec soin la préservation d’objets polis par le temps. Le défi réside dans la pérennité de ces oeuvres placées malgré elles sous le joug de la modernité. Dans une époque où les citoyens initiés et non initiés se laissent séduire par le mobilier contemporain, il est difficile de maintenir un leadership. Et ce, auprès d’un jeune public.
Tout juste âgé de 24 ans, Guillaume Léage, relève le défi. Il dépoussière ce corps de métier qui, dans l’inconscient collectif reste destiné à une catégorie de personne d’un âge mûr.
Ce jeune homme « née dans un tiroir de commode » balaye d’un revers ces présupposés qui ont la dent dure tout en maintenant des critères d’acquisitions respectueux d’une tradition aux valeurs conservatrices.

Une lutte acharnée pour rester compétiteur

Antiques & Art Fair au Luxembourg, Salon des antiquaires de Parme ou encore Biennale des antiquaires au Grand Palais, les antiquaires redoublent d’efforts afin de rappeler au monde que ces trésors d’une autre époque ont toujours leur place dans notre société. C’est dans cette dynamique que Guillaume Léage a su conjuguer modernité et Histoire au travers d’un habillage épuré lors de la foire d’art et d’antiquité de Belgique.

Stand Galerie Léage 2016

La BRAFA 2016 qui se tient chaque année à Bruxelles est un cabinet de curiosité où les antiquaires du monde entier rivalisent d’ingéniosité pour séduire visiteurs et acheteurs. L’objectif est de mettre en valeur les objets sélectionnés dans un habitacle envoûtant. La galerie François Léage a cependant su mener sa barque et rester attractive pour les acheteurs lors ce de rendez-vous annuel qui a comptabilisé en janvier 2016 près de 58 000 visiteurs. Elle réitérera l’expérience en participant à la Biennale des antiquaires au Grand Palais du 10 au 18 septembre 2016 ainsi qu’à la nocturne de la rive droite en juin prochain.  Les jours ne sont donc pas comptés pour ce secteur en phase de stabilité.

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