François Pinault n’est pas la figure la plus reconnue des défilés. Ses costumes d’hommes d’affaires ne font pas l’objet de description de la part des bloggers internationaux. Pourtant ce breton, est l’une des personnes les plus influentes et puissantes dans l’univers de la mode et de l’Art contemporain- tout comme Bernard Arnault ( LVMH).
Luxe, Sport et Lifestyle : voilà le programme du groupe Kering, fondé en 1963 par François Pinault. Aujourd’hui dirigé par son fils; François Henri-Pinault; le groupe possède des grandes maison telles que Gucci ou Saint Laurent.
En plus de ce groupe du CAC 40, c’est dans l’univers de l’art que Monsieur Pinault et devenu l’homme à suivre. Alors, quand Paris- dans le cadre de la procédure » Réinventer Paris »- à besoin de nouveaux projet pour aménager le territoire, l’homme d’affaire répond présent. Déjà en 2004, il avait construit un projet d’implantation sur l’île Seguin,- ancien site des usines Renault. Un musée, permettant de présenter sa collection d’art contemporain- constituée de pièces emblématiques, de Mondrian, Warhol, Rothko ou encore Donald Judd et Jeff Koons- n’a pas abouti ( lenteur des procédures…).
Une erreur, une perte. Paris aurait dû retenir le milliardaire ?
Le « Musée Pinault » met le cap sur Venise et investit, à l’aide de l’architecte Tadao Ando, le Palazzo Grassi, puis la pointe de la Douane. Principalement dédié à l’art contemporain, cette vitrine permet d’endiguer le pouvoir de Pinault dans l’art contemporain et de lui attribuer des qualités de mécène bienveillant. Rare soutient à des artistes peu reconnus; tous deviennent célèbres et reconnus une fois validés par l’homme d’affaire. En 2005 il lance l’artiste Adel Abdessemed qui est désormais l’objet de nombreuses exposition- du centre Pompidou à Los Angels, Turin où au Qatar.
Adel Abdessemed
En janvier 2016, un jury internationale départagera les différents projets pour investir les 23 sites en « friches » de la capitale. Certains murmure l’arrivée de Pinault au Jardin des Champs- Elysées ou à l’Hôtel de Coulanges…Un retour à Paris , un réinvestissent à l’heure ou la fondation LVMH de Bernard Arnault dans le bois de Boulogne a déjà accueilli plus de 1,2 millions de visiteurs. Inauguré il y a tout juste un an , le succès de la fondation vient réveiller de vielles rivalités. Dans la course à l’art, et à la démonstration du succès, qui se pavanera de la plus belle image ?
Déclaration pleine d’émotion, Francois Pinault soulignait il y a quelque temps, son envie décuplée de réinvestir la capitale; surtout depuis les événements récents
Un nouveau musée pour 2017 ? Quoi qu’il en soit, on attend avec impatience la mise en place du projet, la révélation du lieu, et le choix des oeuvres, au coeur d’une collection de plus de 3000 pièces… Quant à la rivalité avec Arnault et l’image bienveillante de gardien de l’art des milliardaires: elles servent plus à alimenter et créer des récits mais restent des détails face à un projet qui serait porteur des valeurs artistique auxquelles la France est tant attachée. Souligner cela semble d’autant plus important, à l’heure ou une certaine part politique extrémiste menace la culture, et définit l’art contemporain comme » les délires d’esprits manifestement dérangés” pour mieux justifier un retour à “la culture populaire“, au “patrimoine” et à “l’identité”. (Propos de Marion Maréchal Le Pen)…
