Depuis quelques semaines, un étrange édifice s’est délicatement intégré à la place de la Concorde. Près de l’obélisque, une pyramide arachnéenne s’élève vers le ciel. Résille métallique et phares de voiture, pas de doute : il s’agit d’une œuvre d’art contemporain. Son nom ? PHARES, une structure écologiquement responsable, réalisée par des entreprises françaises et respectueuses de l’environnement.
Nous cherchons à comprendre ; nous nous arrêtons entre la fontaine et les voitures. Le regard se lève. C’est haut. C’est argenté, doré, on ne sait plus très bien. A mesure que la pyramide monte dans le ciel, sa couleur s’éclaire, emprunte quelques notes au soleil. À mieux y regarder, c’est exactement la même que la pointe de l’obélisque, maintenant. On approche…
Tout en bas, à hauteur d’homme, de petites boules jaunes attirent notre attention. Une armée de buissons aux épines acérées, qui répand vaguement autour d’elle une odeur d’agrumes. Des citrons. On voudrait toucher les triangles de la pyramide, qui ressemblent étrangement à la pointe de l’obélisque ; par égard pour l’œuvre –et par peur des épines, on s’abstient. On touche avec les yeux…
Puis, doucement, la nuit tombe. L’œuvre s’éclaire. L’ambiance change. Une immense vague de lumière déferle sur la place. Une vague qui apaise et rassure.
Un souvenir, alors : celui d’un petit bout de femme aux cheveux bouclés qui sourit devant son œuvre, un capteur au doigt. Milène Guermont.
« Vous êtes PHARES » dit-elle. Vous pouvez le faire briller. Il vous suffit de vivre. Et la structure se met à pulser au rythme de votre battement de cœur capté en direct….
Tous les jours jusqu’au 11 décembre, rendez-vous sur la place de la Concorde pour illuminer Paris et rencontrer l’artiste.
http://www.phares-paris.com/fr